CHAMBRE
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KAMER
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E ZITTINGSPERIODE
CRIV 51 PLEN 160
CRIV 51 PLEN 160
C
HAMBRE DES REPRÉSENTANTS
DE
B
ELGIQUE
B
ELGISCHE
K
AMER VAN
V
OLKSVERTEGENWOORDIGERS
C
OMPTE
R
ENDU
I
NTÉGRAL
AVEC
COMPTE RENDU ANALYTIQUE TRADUIT
DES INTERVENTIONS
I
NTEGRAAL
V
ERSLAG
MET
VERTAALD BEKNOPT VERSLAG
VAN DE TOESPRAKEN
S
ÉANCE PLÉNIÈRE
P
LENUMVERGADERING
mercredi
woensdag
12-10-2005
12-10-2005
Matin
Voormiddag
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E ZITTINGSPERIODE
cdH
centre démocrate Humaniste
CD&V
Christen-Democratisch en Vlaams
ECOLO
Ecologistes Confédérés pour l'organisation de luttes originales
FN
Front National
MR
Mouvement réformateur
N-VA
Nieuw-Vlaamse Alliantie
PS
Parti socialiste
sp.a-spirit
Socialistische Partij Anders Sociaal progressief internationaal, regionalistisch integraal democratisch toekomstgericht
Vlaams Belang
Vlaams Belang
VLD
Vlaamse Liberalen en Democraten
Abréviations dans la numérotation des publications :
Afkortingen bij de nummering van de publicaties :
DOC 51 0000/000 Document parlementaire de la 51e législature, suivi du n° de
base et du n° consécutif
DOC 51 0000/000
Parlementair stuk van de 51e zittingsperiode + basisnummer en
volgnummer
QRVA
Questions et Réponses écrites
QRVA
Schriftelijke Vragen en Antwoorden
CRIV
version provisoire du Compte Rendu Intégral (couverture verte) CRIV
voorlopige versie van het Integraal Verslag (groene kaft)
CRABV
Compte Rendu Analytique (couverture bleue)
CRABV
Beknopt Verslag (blauwe kaft)
CRIV
Compte Rendu Intégral, avec, à gauche, le compte rendu
intégral définitif et, à droite, le compte rendu analytique traduit
des interventions (avec les annexes)
(PLEN: couverture blanche; COM: couverture saumon)
CRIV
Integraal Verslag, met links het definitieve integraal verslag en
rechts het vertaalde beknopt verslag van de toespraken (met
de bijlagen)
(PLEN: witte kaft; COM: zalmkleurige kaft)
PLEN
séance plénière
PLEN
plenum
COM
réunion de commission
COM
commissievergadering
MOT
motions déposées en conclusion d'interpellations (papier beige) MOT
moties tot besluit van interpellaties (beigekleurig papier)
Publications officielles éditées par la Chambre des représentants
Commandes :
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1008 Bruxelles
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publicaties@deKamer.be
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i
SOMMAIRE
INHOUD
Discussion de la déclaration du gouvernement
1
Bespreking van de verklaring van de regering
1
Orateurs: Melchior Wathelet, président du
groupe cdH, Johan Vande Lanotte, Didier
Reynders, vice-premier ministre et ministre
des Finances, Paul Tant, Greta D'hondt,
François-Xavier de Donnea, Daniel
Bacquelaine, président du groupe MR, Dirk
Van der Maelen, président du groupe sp.a-
spirit, Pieter De Crem, président du groupe
CD&V, Gerolf Annemans, président du
groupe Vlaams Belang, Charles Michel,
Hendrik Bogaert, Luc Goutry
Sprekers: Melchior Wathelet, voorzitter van
de cdH-fractie, Johan Vande Lanotte, Didier
Reynders, vice-eerste minister en minister
van Financiën, Paul Tant, Greta D'hondt,
François-Xavier de Donnea, Daniel
Bacquelaine, voorzitter van de MR-fractie,
Dirk Van der Maelen, voorzitter van de sp.a-
spirit-fractie, Pieter De Crem, voorzitter van
de CD&V-fractie, Gerolf Annemans, voorzitter
van de Vlaams Belang-fractie, Charles
Michel, Hendrik Bogaert, Luc Goutry
ANNEXE
BIJLAGE
L'annexe est reprise dans une brochure séparée,
portant le numéro consécutif CRIV 51 PLEN 160
Annexe
De bijlage is opgenomen in een aparte brochure
met volgnummer CRIV 51 PLEN 160 Bijlage
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1
SEANCE PLENIERE
PLENUMVERGADERING
du
MERCREDI
12
OCTOBRE
2005
Matin
______
van
WOENSDAG
12
OKTOBER
2005
Voormiddag
______
La séance est ouverte à 10.32 heures par M. Herman De Croo, président.
De vergadering wordt geopend om 10.32 uur door de heer Herman De Croo, voorzitter.
Ministre du gouvernement fédéral présent lors de l'ouverture de la séance:
Tegenwoordig bij de opening van de vergadering is de minister van de federale regering:
Guy Verhofstadt.
Le président: La séance est ouverte.
De vergadering is geopend.
Une série de communications et de décisions doivent être portées à la connaissance de la Chambre. Elles
seront reprises en annexe du compte rendu intégral de cette séance.
Een reeks mededelingen en besluiten moet ter kennis gebracht worden van de Kamer. Zij zullen in bijlage
bij het integraal verslag van deze vergadering opgenomen worden.
01 Discussion de la déclaration du gouvernement
01 Bespreking van de verklaring van de regering
L'ordre du jour appelle la discussion de la déclaration du gouvernement.
Aan de orde is de bespreking van de verklaring van de regering.
Goedemorgen, mijnheer de eerste minister. Ik probeer altijd mijn best
te doen om de collega's die aan het woord willen komen op de
gepaste wijze te helpen. Dat is niet altijd gemakkelijk.
Plusieurs collègues sont déjà inscrits. Je vous rappelle la règle
convenue, la semaine dernière, en Conférence des présidents,
confirmée hier et approuvée à l'unanimité lors de notre séance du
mardi 11 octobre.
De spreektijd werd vastgelegd op twee uur voor de oppositiefracties
en één uur voor de meerderheidsfracties. Wij zullen doorgaan tot
zeven, acht uur vanavond of iets later. Wij beginnen morgen
normaliter om 10 uur. Wij gaan morgen dan proberen om onze opinie
uit te drukken in een stemming in de loop van de late namiddag.
J'ai reçu plusieurs demandes en vue d'organiser le débat.
Jusqu'à présent, c'est toujours l'opposition qui entamait le débat.
Aujourd'hui, certains souhaitent que l'on fasse preuve d'un peu de
souplesse. Pourquoi ne pas répondre positivement à cette demande
si l'on peut s'entendre?
Deze voormiddag zal ik eerst het woord geven aan de heer Wathelet.
Daarna is het de beurt aan de heer Van der Maelen.
Le temps de parole est de deux
heures pour les groupes de
l'opposition et d'une heure pour les
groupes de la majorité. Ce soir,
nous clôturerons la séance vers
20h ou un peu plus tard et
poursuivrons en principe demain à
partir de 10h.
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M. Bacquelaine a demandé de pouvoir, dans la mesure du possible,
intervenir, ce matin.
De heren De Crem en Annemans hebben gevraagd om vanmiddag
aan het woord te komen. De heren Giet en Daems zullen dan wellicht
rond vier, vijf uur aan de beurt komen.
Ma proposition est la suivante pour ce matin: MM. Wathelet, Van der
Maelen et Bacquelaine. Nous verrons alors où nous en sommes.
Mme Nagy m'a demandé d'intervenir plus tôt dans l'après-midi. Nous
commencerons vraisemblablement cet après-midi par M. De Crem
puis Mme Nagy, MM. Annemans, Daems et Giet.
M. Wathelet, "u bijt de spits af", comme on dit dans un très beau
flamand.
Vanmorgen spreken de heren
Wathelet, Van der Maelen en
Bacquelaine, vanmiddag krijgt de
heer De Crem als eerste het
woord.
01.01 Melchior Wathelet (cdH): Ik heb het begrepen, mijnheer de
voorzitter. Bedankt.
Monsieur le président, monsieur le premier ministre, cela devient
presque une tradition, mais il est vrai qu'au moment des déclarations
gouvernementales, nous pouvons difficilement commencer nos
interventions sans parler une nouvelle fois de la méthode.
En effet, une fois de plus, on a vu les partenaires sociaux appelés
tardivement, on a vu les négociations s'achever la nuit, on a vu les
notes qui arrivaient ou non, qui arrivaient en retard, on a vu les nuits
tant décriées par le passé, on a vu enfin arriver un accord le jour
même de la déclaration gouvernementale. A 6 heures du matin,
l'accord est conclu pour le budget. Malheureusement, l'accord avec
les partenaires sociaux n'a pu avoir lieu; en tout cas, vous n'avez pu
l'obtenir avant de vous présenter devant la Chambre pour nous tenir
ce discours, hier le 11 octobre. Peut-être viendra-t-il dans les
prochains jours, mais nous en doutons.
Quel crédit peut-on accorder à des mesures budgétaires
manifestement trouvées dans les dernières heures de la nuit, qui
émergent dans le cadre d'un consensus où chaque parti peut avoir sa
mesure? En effet, pour ces 800 millions à trouver, une partie de la
majorité peut dire que les plus-values seront taxées, l'autre partie peut
annoncer une nouvelle DLU ou une nouvelle régularisation ou une
déclaration libératoire répétitive, selon les mots utilisés.
Que dire encore de votre rencontre avec les entités fédérées, le matin
même de la déclaration gouvernementale? Une fois encore, vous les
convoquez au dernier moment, vous les rencontrez au dernier
moment, vous leur demandez une contribution qu'on ne peut
certainement pas qualifier de mince puisqu'elle s'élève à 250 millions
d'euros. Une nouvelle fois, cela sent l'impréparation et pose problème
quant à la méthode.
Cependant, cette méthode, monsieur le premier ministre, avait déjà
dévoilé ses limites. Je ne parlerai pas du dossier de Bruxelles-Hal-
Vilvorde, de celui de DHL, de votre rentrée parlementaire avortée
l'année dernière. De plus, les éléments essentiels, dans le cadre de
ces mesures relatives à l'emploi, vous les connaissiez! Les tenants et
les aboutissants en matière d'emploi sont connus depuis des mois.
01.01 Melchior Wathelet (cdH):
Mijn fractie klaagt opnieuw de
methode aan die gevolgd werd om
tot de federale beleidsverklaring te
komen: de sociale partners
werden zeer laat bijeengeroepen,
de teksten werden laat
meegedeeld, er werd 's nachts
onderhandeld, de dag zelf werd
een akkoord bereikt zonder
instemming van de sociale
partners, op het allerlaatste
ogenblik werd een bijeenkomst
belegd met de deelgebieden
waarvan toch een belangrijke
bijdrage (niet minder dan 250
miljoen euro!) gevraagd wordt,
enz. Nochtans kende u al lang de
inzet van deze onderhandelingen
en toen we onze voorstellen in juni
ter tafel legden, wist u al dat de
beleidsverklaring tegen 11 oktober
klaar zou zijn en niet vroeger. Wij
vestigen eveneens de aandacht
van de Kamervoorzitter op dit
aspect zodat dergelijke
overhaasting in de toekomst kan
vermeden worden.
We stellen het op prijs dat de
regering op het stuk van de
werkgelegenheid en de
loopbaanproblematiek een andere
toon aanslaat. Men erkent eindelijk
dat we niet in een modelstaat
leven en dat er tegen het einde
van deze zittingsperiode geen
tweehonderdduizend nieuwe jobs
kunnen gecreëerd worden
(gedurende de eerste twee jaren
van deze zittingsperiode zijn er
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Vous connaissiez les enjeux! Nous ne nous étions pas contentés de
vous prévenir. Nous avions contribué au travail du gouvernement en
déposant sur votre bureau, en juin de cette année, nos propositions
en matière d'emploi. Nous en avions listé une cinquantaine en mai de
cette année pour être constructifs, pour être préventifs et pour pouvoir
participer au débat en l'alimentant par le biais de nos propositions.
Aussi avons-nous constaté, avec une certaine surprise, que ces
négociations ont commencé trop tard, dans une précipitation qui s'est
vraiment accentuée les derniers jours. A cet égard, je m'adresserai
également au président de la Chambre. En effet, en juin, nous avions
demandé que cette déclaration gouvernementale ait lieu fin
septembre. Cela nous semblait au moins conforme au Règlement. Et
nous avons appris, par presse interposée, que vous ne seriez pas
prêt le 28 septembre mais le 11 octobre. Cela, vous le saviez déjà en
juin dernier! Maintenant, on comprend pourquoi, étant donné que
vous avez commencé le 28 septembre, vous n'auriez pas pu être prêt
pour cette date. Cela tombe sous le sens!
Venons-en au fond, aux différents éléments qui ont jalonné votre
déclaration gouvernementale d'hier! Tout d'abord, en ce qui concerne
l'emploi et la carrière, nous avons positivement constaté un
changement de ton. En effet, vous avez admis que nous ne nous
situions plus dans un Etat modèle, dans lequel tout allait bien, tout
était facile. Vous avez effectivement concédé que la situation, qu'il
s'agisse de celle des ménages ou de nos entreprises, n'était pas
toujours rose. Non, la situation n'est pas toujours facile. De temps en
temps, elle est pénible même s'il est vrai qu'elle est enviée par de
nombreux autres pays.
Vous acceptez également de concéder que cet objectif de 200.000
emplois, qui est la base de votre travail gouvernemental dans le
courant de cette législature, ne sera pas atteint; en effet, vous
reconnaissez que seulement 30.000 emplois auraient été créés au
cours de ces deux premières années de législature. C'est dommage,
nous le regrettons. Toutefois, je le répète, vous acceptez aujourd'hui
de reconnaître que cet objectif ne sera pas atteint; le ton est un peu
plus modeste, nous nous en réjouissons. Le problème est
évidemment qu'en annonçant ces grandes mesures, vous avez créé
des attentes auprès des gens. Or, aujourd'hui, vous l'admettez vous-
même - ce qui est positif - les objectifs ne seront pas atteints.
Au niveau de la carrière, nous soulignons positivement les mesures
prises. Si la méthode avait été quelque peu meilleure, un accord avec
les partenaires sociaux aurait été possible. Un meilleur
échelonnement des mesures, un peu plus de méthode, des notes qui
arrivent peut-être un peu plus vite et une meilleure répartition au
niveau des budgets auraient permis la conclusion d'un accord avec
les partenaires sociaux. Je me permets de rappeler que nous avons
alimenté ce travail en déposant sur votre bureau nos propositions qui
avaient été débattues le 4 juin dernier au cours de notre congrès à
Charleroi.
Si nous retrouvons dans votre déclaration gouvernementale un
certain nombre de mesures que nous avions nous-mêmes proposées
dans le cadre de cette réforme du marché de l'emploi, nous
regrettons toutefois que la proposition de grand plan fédéral pour
l'emploi, lancée par la ministre Onkelinx lors de la rentrée politique, en
slechts dertigduizend nieuwe
banen bijgekomen).
Die beloften hebben bij onze
landgenoten evenwel hoge
verwachtingen gewekt.
Wij zijn blij dat meerdere van onze
voorstellen tot de huidige
maatregelen betreffende de
loopbaan behoren, maar
onderstrepen dat een betere
werkwijze en een betere
budgettaire verdeling een akkoord
met de sociale partners hadden
mogelijk gemaakt. Wij betreuren
dat het federaal plan voor de
werkgelegenheid dat mevrouw
Onkelinx aangekondigd had en dat
de instemming van de
Gemeenschappen en de
Gewesten wegdroeg, niet
verwezenlijkt wordt.
We hadden liever gezien dat de
lastenverminderingen zouden
worden toegespitst op die gevallen
die de werkgelegenheid het meest
ten goede komen. Zo is in onze
ogen iemand van vijftig geen
"oudere werknemer", net zo min
als een loon van vierduizend euro
voor ons een "laag loon" is. De
maatregelen zouden dus meer op
de echt lage lonen en de echt
jonge of oude werknemers moeten
worden gericht.
We betreuren dat deze
gelegenheid niet werd
aangegrepen om de tweehonderd
banenplannen in ons land te
stroomlijnen. U voegt er nog maar
eens vier nieuwe plannen aan toe,
wat de zaken er zeker niet
eenvoudiger op maakt.
Een ander element in dit hoofdstuk
is de werkloosheidsval. De
lastenverlaging op arbeid is een
onontbeerlijke stimulans om de
werkgevers ertoe te brengen de
markt open te trekken.
Tegelijkertijd is het evenwicht
tussen de vraag en het aanbod
totaal zoek: hele sectoren
(bouwsector, vleessector) vinden
geen personeel, niet alleen door
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vue d'y associer les Régions et les Communautés, n'ait pu être
réalisée. Est-ce une question de temps ou de méthode? Je n'ose
imaginer que ce soit une question de volonté puisque la proposition
émanait de votre vice-première ministre. Nous avions soutenu l'idée
que nous avions également proposée; c'est pourquoi nous regrettons
que ce grand plan pour l'emploi en accord avec l'ensemble des
composantes de notre Etat fédéral n'ait pas pu être possible.
Cependant, je me permettrai de marquer certaines réserves quant
aux différentes mesures qui sont proposées, tout en rappelant le volet
positif de la plupart d'entre elles.
Au niveau des réductions de charges, nous continuons à penser
qu'une réduction de charges doit vraiment être la plus ciblée possible.
Elle doit être axée sur les situations qui la requièrent le plus et qui ont
le plus de répercussions au niveau de l'emploi. Selon nous, la
première priorité était clairement d'axer les mesures sur les
travailleurs les plus jeunes, les moins qualifiés et sur les plus âgés.
Vous avez considéré qu'un travailleur est âgé quand il a 50 ans
avouons qu'à cet âge on n'est pas si âgé que cela! et qu'en plus, un
bas salaire pour les personnes de 50 ans est de 4.000 euros. Peut-on
raisonnablement parler de bas salaire lorsqu'on parle de 4.000 euros?
Nous aurions préféré qu'on concentre plus les mesures au niveau de
ces groupes cibles qui ont vraiment des répercussions en matière
d'emploi. Je n'invente rien, cela a été démontré lors de l'évaluation
des différentes mesures qui avaient été prises en la matière. Les
mesures auraient dû être plus ciblées sur les réels bas salaires et sur
les travailleurs plus jeunes et plus âgés. Nous continuons à penser
que ces réductions de charges sont essentielles et qu'elles doivent
vraiment être centrées sur les mesures qui ont déjà fait leurs preuves,
qui ont déjà eu de réelles répercussions en matière d'emploi. Nous
estimons que les groupes cibles sur lesquels il y avait lieu de centrer
les mesures étaient les plus jeunes, les plus bas salaires et les
travailleurs âgés, dans une plus maigre proportion.
Cette volonté d'insister sur des mesures rationnelles et ciblées se
matérialise à nouveau dans mon deuxième point: c'est cette volonté
de rationaliser l'ensemble des plans pour l'emploi. La Belgique
compte encore plus de 200 plans pour l'emploi de toutes natures. Il
est extrêmement difficile pour un citoyen de s'y retrouver dans
l'ensemble des plans pour l'emploi qui sont à sa disposition.
Il aurait été bon de saisir cette opportunité pour véritablement
rafraîchir, centrer les mesures et simplifier, rationaliser l'ensemble du
panel des mesures relatives à l'emploi. Ici, c'est plutôt de nouvelles
mesures qui ont été ajoutées aux mesures existantes. J'en ai relevé
un nombre important, pour les plus jeunes par exemple, notamment
le bonus "demandeur emploi", le bonus "tutorat", le bonus "jeune +",
le plan Estafette ce nom est original; il fait sourire quand on le lit.
Cela signifie que quatre nouveaux plans s'ajoutent aux autres. Ils ne
réforment pas les précédents, ils ne les rationalisent pas. On constate
donc une nouvelle fois cette complexification, cet élargissement du
nombre de mesures en matière d'emploi. Cela ne répond pas à
l'objectif de simplification et de rationalisation des mesures pour
l'emploi.
Le troisième élément que je souhaite évoquer dans ce chapitre
de gebrekkige opleiding maar ook
wegens die werkloosheidsval.
In het kader van het banenplan
hadden wij voorstellen ingediend
om dat probleem op te lossen. Die
maatregelen betreffen het
kindergeld, de persoonlijke sociale
bijdragen, de minimumlonen, de
organisatie van een gelijkwaardig
fiscaal statuut voor
uitkeringsgerechtigden en
laagverdieners en een premie die
de werknemers welke het meest
onderr de werkloosheidsval
hebben te lijden (personen met
kinderen ten laste, enz.) een
vlottere toegang tot de
arbeidsmarkt moet bieden. Wij
zullen niet nalaten die voorstellen
opnieuw aan de regering voor te
leggen.
De lasten op arbeid moeten
inderdaad verder worden
teruggebracht. Tegelijkertijd moet
echter ook het probleem van de
werkloosheidsval worden
aangepakt en moeten de nodige
stimulansen worden geboden om
opnieuw aan de slag te gaan en
nieuwe banen te creëren.
U heeft tevens het probleem van
de opleiding aangekaart. Het
gebrek aan opleiding is vaak een
van de oorzaken van de
werkloosheidsvallen. Sinds 1997
bestaat de wettelijke verplichting
om 1,9 procent van de loonmassa
in de opleiding te investeren.
Thans wil u de ondernemingen
ertoe verplichten dat percentage
dat in het verleden was
overeengekomen, na te leven. Dat
is een goede zaak. Maar de
voorgestelde middelen volstaan
niet. Aan het bedrijf dat
onvoldoende in vorming investeert,
wordt een sanctie van 0,05
procent van zijn loonmassa
opgelegd dat in een fonds zal
worden geïnvesteerd. Het bedrijf
dat minder dan 1,85 procent van
zijn loonmassa aan vorming
besteedt, doet hier dus een
financieel voordeel mee...
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Emploi est celui du piège à l'emploi. On se rend compte que la
diminution de charges en matière d'emploi est indispensable pour
créer ces emplois, pour inciter les employeurs à employer, pour inciter
les employeurs à véritablement ouvrir le marché de l'emploi au sein
de leur entreprise, là où il est possible de créer de l'emploi.
Parallèlement, on constate aujourd'hui une grande inadéquation entre
la demande et l'offre d'emplois. Il y a des secteurs entiers la
construction, la boucherie où des personnes ont des emplois à
disposition mais ne trouvent pas la main-d'oeuvre.
Il est évident qu'un problème de formation, de qualification se pose
mais on ne trouve pas non plus la main d'oeuvre qui accepterait de
rentrer sur ce marché de l'emploi à cause du piège à l'emploi.
Nous avions, une fois de plus, déposé certaines propositions en vue
de résoudre ce problème du piège à l'emploi, ce problème du
"désincitant" à rentrer sur le marché de l'emploi qui est bien présent
aujourd'hui en Belgique. Nous avions proposé des mesures au niveau
des allocations familiales, au niveau des cotisations sociales
personnelles, au niveau des salaires minimum, au niveau de
l'organisation du statut fiscal équivalent entre allocataires sociaux et
travailleurs à bas salaires, au niveau d'une prime d'accès à l'emploi
ciblée sur les travailleurs souffrant le plus du piège à l'emploi, c'est-à-
dire les personnes avec enfants à charge.
Monsieur le premier ministre, ces mesures faisaient partie du plan
pour l'emploi que nous avions déposé sur votre bureau. Nous ne
manquerons pas de revenir avec ces propositions auprès de vous et
de votre gouvernement.
On doit réduire les charges du travail. C'est évident. Mais il faut
également que ce piège à l'emploi soit contré et qu'on retrouve cet
incitant à rentrer sur le marché de l'emploi, additionné à l'incitant à
engager, à créer ces emplois.
Enfin, les pièges à l'emploi relèvent souvent d'un problème de
formation, d'adéquation entre l'offre et la demande sur le marché de
l'emploi. Cette formation, monsieur le premier ministre, vous l'avez
une nouvelle fois évoquée. Vous avez cité une mesure qui existe
depuis 1997. Il s'agit de l'obligation d'investir 1,9% de la masse
salariale dans la formation.
Aujourd'hui, votre objectif est de contraindre les entreprises à
respecter ce pourcentage, les contraindre à respecter l'engagement
conclu avec les partenaires sociaux. C'est une bonne chose. Mais je
suis tenté de dire qu'il s'agit là d'un minimum. On demande
simplement de respecter un accord pris par le passé, un engagement
dont tout le monde s'accorde à dire qu'il est bon, vu l'importance de la
formation au niveau du marché belge.
Cependant, nous estimons que les moyens que vous vous êtes
donnés pour contraindre les entreprises à investir à raison de 1,9% de
leur masse salariale dans la formation ne sont pas suffisants. En
effet, la sanction qui sera infligée à une entreprise qui n'investit pas à
concurrence de ce pourcentage pour la formation représentera 0,05%
de sa masse salariale à investir dans un fonds. Autrement dit, chaque
entreprise qui consacrera moins de 1,85% de sa masse salariale à la
formation sera financièrement gagnante même si, selon nous, à long
Tweede belangrijk punt: de
financiering van de sociale
zekerheid. Een positief element:
de sociale zekerheid zal ook
worden gefinancierd met geld
waarmee in het verleden de
federale begroting werd gespijsd.
Wij verheugen er ons over dat de
sociale zekerheid anders zal
worden gefinancierd dan met
lasten op arbeid. Bovendien
worden bepaalde
financieringsbronnen, zoals de
accijnzen op tabak, opgetrokken.
Dat is een goede maatregel.
Die financiering van de sociale
zekerheid gaat echter ten nadele
van de federale begroting. Wij
plaatsen vraagtekens bij de
financieringsbronnen van de
begroting, alsook bij de
betrouwbaarheid van de cijfers; tot
begin deze week stond op de
internetsite van de heer Vande
Lanotte nog te lezen dat het tekort
voor 2004 0,5% van het BBP
bedroeg. In de nota die wij
gisteren hebben ontvangen is
slechts sprake van 0,1%.
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terme, ce ne sera plus le cas. En effet, un investissement dans la
formation est rentable pour une entreprise. C'est un investissement
pour l'avenir, pour une meilleure main-d'oeuvre, pour sa propre
formation. Investir en ce sens est donc un devoir. Il est bon pour elle
de le faire. Mais le moyen de contrainte utilisé ne sera pas suffisant
car, je le répète, financièrement, il est rentable de ne pas investir dans
cette formation.
J'en arrive au deuxième grand point: le financement de la sécurité
sociale.
A ce sujet, je voudrais une nouvelle fois souligner un élément positif.
En effet, dorénavant, la sécurité sociale sera également financée
grâce à des montants auparavant affectés au budget fédéral.
C'est éminemment positif vu qu'on finance cette sécurité sociale
autrement qu'avec des produits qui pèsent sur la charge du travail.
Auparavant, il n'y avait comme source principale que les taxes
indirectes; aujourd'hui, d'autres sources de financement ont été
trouvées. Ces sources de financement ont été prises dans le budget
fédéral et sont directement affectées à la sécurité sociale. En outre,
certaines sont augmentées, ce qui à notre avis est positif. J'en veux
pour preuve les accises sur le tabac: c'est peut-être le meilleur
exemple. Vous l'avez cité vous-même, monsieur le premier ministre.
Ce sont des recettes augmentées et affectées directement au budget
de la sécurité sociale. Je pense que c'est une bonne mesure.
Mais à quel prix? S'il y a bien financement de la sécurité sociale, c'est
au détriment du budget fédéral. C'est là que résident nos inquiétudes:
nous nous interrogeons sur les sources de financement du budget
fédéral. Premièrement, nous nous inquiétons de la fiabilité des
chiffres. Monsieur Vande Lanotte, jusqu'au début de la semaine, sur
votre site internet, on pouvait lire que le déficit de l'année 2004 était
de 0,5% du PIB. Sur les notes que nous avons reçues hier, ce déficit
n'était plus que de 0,1%. Nous sommes allés sur votre site internet
lundi pour préparer la discussion relative à la déclaration du premier
ministre et nous avons remarqué la discordance des chiffres pour
2004.
01.02 Johan Vande Lanotte, ministre: Cela dépend de la définition:
la définition européenne donne un résultat plus proche de zéro.
01.02 Minister Johan Vande
Lanotte: Een en ander hangt af
van de definitie : op grond van de
Europese definitie komen wij uit op
een resultaat dat dicht bij nul ligt.
01.03 Melchior Wathelet (cdH): Cela veut dire que les chiffres que
vous donnez pour 2004, pour une année bel et bien terminée,
continuent à se modifier dans le temps?
01.03 Melchior Wathelet (cdH):
De cijfers voor 2004 veranderen
dus nog, hoewel het jaar
afgesloten is?
01.04 Johan Vande Lanotte, ministre: Puis-je répondre? Même le
chiffre de 1985 a changé, il y a à peine deux semaines. Cela est dû
au fait que l'Institut des comptes nationaux et Eurostat réévaluent trois
à quatre fois par an les comptes définitifs. Je peux même vous dire
que l'année prochaine, les chiffres pour 2004 vont encore varier deux
ou trois fois. Tous les trois mois, il y a des adaptations. Par exemple,
le chiffre de la dette a complètement changé, il y a deux ou trois
semaines. Ces modifications se font rétroactivement. Les chiffres
01.04 Minister Johan Vande
Lanotte: Zelfs de cijfers van 1985
zijn twee weken geleden nog
veranderd. Het Instituut voor de
nationale rekeningen en Eurostat
passen de definitieve rekeningen
verscheidene malen per jaar aan.
De cijfers voor 2004 zullen nog
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peuvent encore changer même après plus de dix ans.
variëren. Ook het bedrag van de
schuld is onlangs veranderd. Die
wijzigingen doen zich voor met
terugwerkende kracht.
01.05 Melchior Wathelet (cdH): C'est une bonne chose. Au moins
nous avons obtenu une explication de la part du ministre du Budget.
Cela démontre qu'il connaît les chiffres et c'est tant mieux.
Indépendamment de cela, dans le cadre de la déclaration
gouvernementale, certains chiffres sont repris à divers endroits avec
des montants différents. Un exemple: le déficit de notre Etat est repris
pour cette année à 90,7% alors que, plus loin, dans la déclaration du
premier ministre, il est repris à 95%. Certains chiffres, en fonction des
pages ou des données qui viennent de nous être expliquées, sont
différents.
Ensuite, la crédibilité envers le budget: les dépenses primaires
n'augmentent que de 0,3% en plus de l'indexation. Nous ne
comprenons pas comment vous atteindrez cet objectif de
n'augmenter que de 0,3% en plus de l'inflation. En effet, ces
dépenses primaires regroupent principalement des dépenses en
matière de charges salariales et il est très difficile de les modifier, en
tout cas de ne pas les augmenter plus qu'au moins l'index. Là, nous
ne comprenons pas comment, pour des dépenses primaires, vous
n'aurez qu'une augmentation de 0,3% en plus de l'inflation. Quel en
sera le prix? Cela coûtera-t-il diverses révisions en matière d'emplois
au niveau de l'Etat fédéral vu qu'il faudra passer par l'ensemble des
départements?
Un deuxième élément à souligner concerne le solde primaire: comme
chaque année, nous devons répéter que ce solde primaire est
dangereusement bas. Effectivement, aujourd'hui, cela ne pose pas de
problème réel à court terme étant donné que les taux d'intérêt restent
assez bas; mais dans le cas d'une augmentation des taux d'intérêt
- ce qui est à craindre avec la hausse de l'inflation - et si nous voulons
réellement avoir une politique volontariste en vue de couvrir le choc
du vieillissement dès 2010, ce solde primaire reste préoccupant. Mais
il est vrai qu'aujourd'hui, il ne pose pas encore de problème.
Troisièmement, vous avez trouvé une fois de plus une série de trucs
et ficelles pour équilibrer le budget, du moins "facialement". Certains
trucs sont vraiment très imaginatifs et bons. Toujours facialement, ils
ne présentent pas de problème. Prenons l'exemple du pécule de
vacances qui, à présent, devra être payé uniquement par le précédent
employeur sans que le deuxième employeur n'ait à régler la seconde
partie. Cela vous permet de réaliser ainsi une rentrée de 180 millions
d'euros. Cette mesure est juste et parfaitement fondée, mais cette
rentrée actuelle aura des répercussions sur l'année prochaine.
Enfin, je constate aussi que nous n'avons pas trouvé les intérêts
notionnels dans le budget. Plusieurs versions circulent: certains disent
qu'il y aura un autofinancement alors qu'en commission, la semaine
dernière, on nous a dit que la mesure coûterait 500 millions d'euros,
mais nous n'en retrouvons aucune trace.
En ce qui concerne l'impact au niveau des entités fédérées, ces
dernières sont à nouveau appelées, au dernier moment, à contribuer
01.05 Melchior Wathelet (cdH):
Los hiervan zijn bepaalde cijfers
verschillend: het overheidstekort
wordt dit jaar ten belope van 90,7
procent overgenomen, terwijl de
eerste minister het in zijn
verklaring over 95 procent heeft.
De geloofwaardigheid van de
begroting wordt ook ter discussie
gesteld: de primaire uitgaven
stijgen slechts met 0,3 procent
boven de indexering, terwijl het
hoofdzakelijk over uitgaven voor
loonkosten gaat, die zeer moeilijk
gewijzigd kunnen worden. Wij
begrijpen dus niet hoe u slechts tot
een verhoging van 0,3 procent
komt, bovenop de inflatie. Zal de
federale overheid dan tot
herzieningen moeten overgaan op
het vlak van de werkgelegenheid?
Het primair saldo is heel laag.
Alhoewel deze toestand, gelet op
de lage rentevoeten, geen gevaar
op korte termijn stelt, wordt het
gevaarlijk als de rentevoeten
stijgen, vooral als wij rond 2010
klaar willen zijn om de vergrijzing
aan te pakken.
Ten derde heeft u opnieuw trucs
en kunstgrepen uitgevoerd om de
begroting in evenwicht te brengen,
alleszins ogenschijnlijk. Zo zal het
vakantiegeld uitsluitend door de
vorige werkgever betaald moeten
worden (wat 180 miljoen euro zal
opbrengen). Deze maatregel is
juist en verantwoord, maar die
opbrengst zal gevolgen hebben
voor volgend jaar.
In de begroting wordt met geen
woord gerept over de notionele
intresten. Volgens sommigen zou
gebruik worden gemaakt van
autofinanciering, maar vorige
week werd ons nog gezegd dat de
maatregel 500 miljoen euro zou
kosten.
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au budget de l'Etat fédéral. Alors que l'on nous dit que le budget de
l'Etat fédéral, de l'entité 1, est en bénéfice de 0,1, nous ne
comprenons pas pourquoi les Régions et les Communautés doivent y
contribuer. Certes, on ne leur demande pas de donner de l'argent
mais simplement de ne pas le dépenser; ce n'est pas une contribution
réelle mais, en même temps, cela restreint leur marge de manoeuvre.
Je repose la question: pourquoi les appeler, au dernier moment, à
contribuer alors que l'Etat fédéral se targue aujourd'hui d'avoir ce boni
de 0,1? Il y a un problème au niveau de la méthode utilisée.
Je veux dire tout à fait fermement aujourd'hui qu'il n'est pas question
que les Communautés contribuent à cet effort. Mais si des mesures
peuvent être prises pour contribuer au développement des Régions,
et notamment des mesures qui visent à activer les allocations de
chômage des jeunes avec des répercussions positives au niveau des
Régions, je pense que nous pouvons en parler. Cependant, je répète
qu'en ce qui concerne la méthode et la pertinence de la demande,
étant donné que l'Etat fédéral présente un boni de 0,1, nous ne
comprenons pas pourquoi il n'est pas laissé aux Régions et aux
Communautés cette latitude supplémentaire grâce à ces recettes
supplémentaires.
Un autre élément, c'est le mauvais signal donné aux Belges. En effet,
afin de combler le trou du budget de 800 millions découvert le dernier
jour des discussions, des mesures supplémentaires ont dû être
trouvées. Ces mesures accouchées sur le coin de la table, parce que
l'on n'a pas encore bien compris ni la pertinence, ni l'entièreté des
mesures, ni l'ensemble des conséquences et des impacts qu'elles
pouvaient avoir sur le citoyen, ont le seul mérite d'assurer l'équilibre
idéologique au sein du gouvernement. Une partie du gouvernement,
les socialistes, peuvent dire qu'ils taxent une plus-value; l'autre partie
peut dire qu'elle réalise une nouvelle DLU, une nouvelle régularisation
ou une nouvelle compensation ou qu'elle offre une prime aux
personnes qui n'avaient pas payé leurs impôts.
La première mesure crée un nouvel impôt, qui vise donc à taxer
l'investisseur belge dans les sicavs de capitalisation et dans les
produits d'assurance. On entend aujourd'hui que cet impôt sur les
sicavs de capitalisation est imposé par l'Europe. C'est faux! L'Europe
n'impose pas à la Belgique de taxer les sicavs de capitalisation. Selon
moi, ce n'est pas un bon signe que de se retrancher derrière une soi-
disant obligation européenne pour dire que l'Europe impose à la
Belgique de taxer les plus-values produites pars les sicavs de
capitalisation. Lorsque le premier ministre nous a parlé, à juste titre,
du sentiment européen, de cette envie d'Europe à recréer au sein de
la population belge, j'estime que se retrancher derrière une soi-disant
obligation de l'Europe, car il n'est pas correct de dire que l'Europe
impose à notre pays de taxer les plus-values sur les sicavs de
capitalisation, n'a d'autre effet que de donner un mauvais message
vis-à-vis de l'Europe. C'est vraiment une mauvaise image que l'on
veut donner de l'Europe en Belgique et ce n'est pas justifié!
La seconde prime, c'est vraiment cette prime aux fraudeurs qui est,
une fois de plus, octroyée. C'est cette DLR, cette déclaration
libératoire répétitive, comme M. Demotte l'appelle.
De deelstaten moeten eens te
meer hun steentje bijdragen aan
de federale begroting. Er wordt
nochtans beweerd dat de federale
begroting een boni vertoont. We
begrijpen dan ook niet waarom de
Gewesten en de
Gemeenschappen zouden moeten
bijdragen. Het klopt dat enkel
wordt gevraagd dat ze geen geld
zouden uitgeven, maar hoe dan
ook wordt hun bewegingsruimte
beperkt. Er kan dan ook geen
sprake zijn van een bijdrage van
de Gemeenschappen. Over
maatregelen die de ontwikkeling
van de Gewesten ten goede
komen kan wel worden gepraat.
We begrijpen echter niet waarom
die nieuwe inkomsten niet tot meer
speelruimte voor de Gewesten en
de Gemeenschappen leiden.
Anderzijds krijgt de Belg een
verkeerd signaal. Om het gat in de
begroting van 800 miljoen dat de
laatste dag nog aan het licht
kwam, dicht te rijden, moesten
bijkomende maatregelen worden
genomen. Die maatregelen van
het laatste uur hebben de
verdienste dat ze het ideologisch
evenwicht in de regering in stand
houden: voor de socialisten is er
de belasting van meerwaarden,
voor de liberalen komt er een
nieuwe regularisatie voor mensen
die hun belasting niet betaalden.
De eerste maatregel voert een
nieuwe belasting in waarbij de
Belgische spaarder wordt belast
op kapitalisatiebeveks en
verzekeringsproducten. Er wordt
ons gezegd dat die belasting door
Europa wordt opgedrongen. Dat is
niet waar! Zich achter een
zogenaamde Europese
verplichting verschuilen is niet
correct en plaatst Europa bij de
burger in een slecht daglicht.
De tweede premie is die premie
die eens te meer wordt toegekend
aan de fraudeurs.
01.06 Didier Reynders, ministre: Monsieur le président, M. Wathelet
passe assez vite sur la problématique de la fiscalité et des transferts.
01.06 Minister Didier Reynders:
Mijnheer Wathelet, u behandelt de
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problematiek van de fiscaliteit en
de overdrachten vrij snel.
01.07 Melchior Wathelet (cdH): J'y reviens!
01.08 Didier Reynders, ministre: Vous y reviendrez peut-être
ensuite, mais j'ai cru comprendre que, depuis pas mal de temps,
votre formation politique, comme d'autres, souhaitait que l'on fasse
peser la charge du financement de la sécurité sociale beaucoup
moins sur le travail et davantage sur la consommation et sur le
capital. J'ai d'ailleurs pris connaissance d'un certain nombre de
propositions qui m'ont surpris en matière de cotisation sociale
généralisée. En effet, si cette dernière est généralisée, elle frappe le
travail, les allocataires sociaux et bien entendu aussi le capital.
Qu'avons-nous fait? Considérez la mesure de manière correcte! Je
n'ai pas parlé d'obligation européenne. C'est l'évolution que nous
avons négociée nous-mêmes. Je l'assume pleinement...
01.08 Minister Didier Reynders:
Uw partij wenst al sedert geruime
tijd de last van de financiering van
de sociale zekerheid minder op
arbeid en meer op het verbruik en
het kapitaal te laten wegen.
Sommige voorstellen in verband
met een veralgemeende sociale
bijdrage hebben mij verrast: indien
die bijdrage wordt veralgemeend,
dan treft ze de arbeid en de
uitkeringsgerechtigden evenzeer
als het kapitaal. Beoordeel de
maatregel op een correcte wijze!
Ik heb niet gesproken over een
Europese verplichting; het gaat om
een evolutie die we zelf hebben
onderhandeld en ik neem
daarvoor de verantwoordelijkheid
op.
01.09 Melchior Wathelet (cdH): Elle ne vous est pas imposée par
l'Europe!
01.10 Didier Reynders, ministre: Je n'ai jamais dit qu'elle était
imposée! J'ai dit que c'est l'évolution que j'ai personnellement
négociée cela ne l'avait jamais été jusqu'à présent - d'une directive
européenne, selon laquelle on prélève partout en Europe un minimum
d'imposition sur le capital sur l'épargne. Partout en Europe! Je
suppose que vous êtes d'accord pour dire que la Belgique soit
également visée. Cette mesure n'est pas seulement négociée pour
les 24 autres pays!
Le deuxième élément fondamental est d'encourager l'investissement
dans le capital à risque. Nous misons, comme chacun le demande
aujourd'hui, même les Régions, sur l'investissement dans les
entreprises, dans le capital à risque. Le budget 2006, c'est 560
millions d'euros de baisse de l'impôt des sociétés: un taux de 26 à
27%, soit le taux le plus bas de la zone euro, alors qu'il y a deux ans,
nous en étions encore à 40%!
01.10 Minister Didier Reynders:
Ik heb zelf over die evolutie
onderhandeld teneinde tot een
Europese richtlijn te komen die tot
gevolg heeft dat overal in Europa
maar een minimumbelasting op
spaargeld wordt geheven.
Het tweede essentieel element is
de aanmoediging van het
risicokapitaal. Wij spitsen al onze
inspanningen toe op de bedrijven
en het risicokapitaal, zoals
iedereen ons vraagt; daar hebben
met name ook de Gewesten op
aangedrongen. Het betreft een
bedrag van 560 miljoen dat
uitgetrokken wordt voor een
vermindering van de
vennootschapsbelasting.
01.11 Melchior Wathelet (cdH): Sur le capital à risque, monsieur le
ministre!
01.12 Didier Reynders, ministre: Que disons-nous, dès lors, à
l'épargnant, monsieur Wathelet?
01.13 Melchior Wathelet (cdH): Vous donnez un mauvais signal à
l'investisseur!
01.13 Melchior Wathelet (cdH):
Dat is wel een zeer slecht signaal
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aan de investeerders...
01.14 Didier Reynders, ministre: Que disons-nous à l'épargnant?
Nous lui disons d'aller vers le capital à risque: dans une sicav de
capitalisation, s'il y a essentiellement des actions, il n'y a pas
d'imposition! Rien! Si, par contre, vous allez vers des obligations...
01.14 Minister Didier Reynders:
Wij moedigen de spaarders ertoe
aan te beleggen in risicokapitaal.
01.15 Melchior Wathelet (cdH): Vous traitez différemment des
systèmes d'investissements.
01.16 Didier Reynders, ministre: Bien entendu! Afin d'aller vers le
capital à risque, pour soutenir l'activité et soutenir l'emploi. J'espère
que vous serez à nos côtés pour réaliser cela.
01.16 Minister Didier Reynders:
Teneinde de arbeid en de
werkgelegenheid te stimuleren.
01.17 Melchior Wathelet (cdH): Monsieur le ministre, c'est en cela
que ce n'est pas correct. Pourquoi? Effectivement, lorsqu'on parle
d'une taxation générale mais très faible, elle se passe sur l'ensemble
des revenus. Elle ne traite pas différemment un type de revenu plutôt
qu'un autre.
01.17 Melchior Wathelet (cdH):
Dat is geen correcte houding.
Wanneer men zegt dat de
algemene belasting zeer laag ligt,
dan heeft dat een weerslag op alle
inkomens en niet alleen op een
welbepaald soort inkomen.
01.18 Didier Reynders, ministre: Le chômeur, le pensionné...
01.19 Melchior Wathelet (cdH): N'exagérez pas, monsieur le
ministre! Ne rentrez pas dans la caricature. Vous dites que cette taxe
s'appliquera au capital à risque. Le mauvais signal que vous donnez
est que l'investisseur, le bon père de famille qui a investi dans ces
sicavs de capitalisation en Belgique parce qu'il n'y avait pas de
taxation sur les plus-values se retrouve avec une taxation aujourd'hui.
Vous lui dites de changer de mode d'investissement pour toucher
d'autres types de plus-values dans d'autres types de sicavs.
Comment voulez-vous qu'il vous croie? Il a investi dans des sicavs de
capitalisation en sachant qu'il ne serait pas imposé sur les plus-value
engrangées et aujourd'hui, vous lui dites que, malgré le fait qu'il ait
investi il y a des années, il sera quand même taxé sur les plus-values.
C'est en cela que le message n'est pas bon. C'est en cela que vous
dénaturez la promesse qui avait été faite de ne pas taxer ce type de
plus-values. Ou alors, faites-le d'une manière générale, pour tout le
monde, sans favoriser un type d'investissement plutôt qu'un autre!
De plus, si des personnes rentrent dans des sociétés à capital à
risque et qu'elles touchent des dividendes, elles paieront toujours les
25%. Si elles espèrent obtenir une plus-value par ces investissements
dans du capital à risque, vous nous dites aujourd'hui qu'il n'y a pas de
taxation, alors que vous venez de démontrer le contraire en parlant
des 15%. Vous contrez une promesse qui avait été faite à
l'investisseur belge. C'est un mauvais signal! D'autant plus qu'il est
couplé avec cette nouvelle DLU, ce nouveau volet qui consiste à dire
aux gens qui n'ont pas payé leurs impôts qu'ils peuvent régulariser
leur situation sans encourir de sanction!
J'ai entendu M. Vande Lanotte dire à la télévision hier soir qu'il fallait
quand même être satisfait des Belges qui acceptaient de reconnaître
qu'ils n'avaient pas payé leurs impôts. C'est vraiment un mauvais
signal, surtout vis-à-vis du bon investisseur, de la personne qui a
toujours payé ses impôts, qui a aussi investi dans des sicavs de
capitalisation et qui, aujourd'hui, voit sa plus-value taxée alors que
01.19 Melchior Wathelet (cdH):
U zegt dat een en ander het
risicokapitaal ten goede zal
komen. Maar het slechte signaal
bestaat erin dat de investeerder
die in risicokapitaal had belegd
precies omdat de gerealiseerde
meerwaarde niet werd belast daar
nu toch belasting op zal moeten
betalen. U zet hem er gewoonweg
toe aan voor een andere
investering te kiezen!
Dat is gekoppeld aan nog een
ander verkeerd signaal: een
nieuwe EBA. U zegt aan degenen
die hun belastingen niet hebben
betaald dat zij niet zullen worden
bestraft. Degenen die zich altijd
aan de wet hebben gehouden,
stellen nu vast dat wie in het
verleden heeft gefraudeerd, een
regularisatie zal krijgen zonder dat
daar een sanctie aan gekoppeld
is.
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celui qui a toujours fraudé par le passé voit sa situation régularisée
sans sanction. C'est inadmissible!
En ce qui concerne les promesses non tenues, indépendamment du
volet budget, nous nous interrogeons sur la couverture des petits
risques pour les indépendants.
01.20 Didier Reynders, ministre: (...)
01.21 Melchior Wathelet (cdH): Monsieur le ministre, vous
répondrez tout à l'heure.
01.22 Didier Reynders, ministre: Je voudrais juste être certain de
comprendre.
Le président: Monsieur le ministre, j'accepte qu'on interrompe le débat un instant mais n'en abusez pas.
01.23 Didier Reynders, ministre: Monsieur le président, j'ai rarement
l'occasion d'avoir ce genre de débat en commission. Pour une fois
qu'il a lieu en séance plénière, autant favoriser les discussions. En
commission, je réponds à de nombreuses questions mais je n'en ai
jamais sur ce thème.
01.24 Paul Tant (CD&V): (...)
01.25 Didier Reynders, ministre: Monsieur Tant, je suis venu avant
la rentrée parlementaire. J'étais présent dès le mois de septembre
pour discuter du plan Energie. Seule la commission des Finances est
rentrée plus tôt.
Monsieur Wathelet, si j'ai bien compris, vous en avez terminé avec la
fiscalité mais je voulais simplement vous dire deux choses.
01.26 Greta D'hondt (CD&V): (...)
01.27 Didier Reynders, ministre: Si c'est possible, si l'opposition
accepte le débat.
Le président: Parlez, monsieur le ministre, nous vous écoutons. Mme D'hondt a le don d'écoute.
01.28 Didier Reynders, ministre: C'est le plus intéressant dans ce
genre de discussions, sinon cela n'a pas de sens.
Monsieur Wathelet, d'abord, vous avez à l'égard de la régularisation
proposée aux contribuables un comportement étonnant. Si je vous
suis bien, les fraudeurs doivent continuer à frauder. Nous devons
essayer de les attraper et si nous n'y parvenons pas, tant pis. Nous,
ce que nous disons, c'est qu'il faut évidemment renforcer les moyens
de lutte contre la fraude, mais vous savez comme moi qu'il y a des
gens que nous n'arrivons pas à attraper. Dans ce cas, on leur dit de
régulariser leur situation et de payer l'impôt
01.28 Minister Didier Reynders:
Uw houding ten aanzien van de
regularisatie verbaast me
enigszins. Volgens u moet een
fraudeur gewoon zijn gang blijven
gaan. Ondanks onze inspanningen
om de strijd tegen de fiscale
fraude op te voeren, zijn er nog
altijd mensen die door de mazen
van het net kruipen. Als u hen wil
laten begaan, dan is dat uw keuze.
Wij geven hen liever de
mogelijkheid om hun fondsen in
alle wettelijkheid terug naar België
te brengen.
01.29 Melchior Wathelet (cdH): Sans sanction?
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01.30 Didier Reynders, ministre: Ils payent l'impôt.
01.31 Melchior Wathelet (cdH): Heureusement, ils ne vont pas avoir
une prime en plus!
01.32 Didier Reynders, ministre: Si vous préférez les laisser dans la
nature, c'est votre choix! Nous préférons régulariser la situation.
Le deuxième élément concerne l'épargne. Vous êtes passé un peu
vite sur le sujet. Je voudrais vous rappeler...
01.33 Melchior Wathelet (cdH): J'ai évoqué l'épargne beaucoup
plus longuement que le premier ministre hier! La déclaration
gouvernementale ne contient que deux lignes sur le sujet!
01.34 Didier Reynders, ministre: Le premier ministre a évoqué une
mesure hier. Je ne vous ai pas entendu la critiquer. J'espère donc
que vous la soutiendrez. Depuis vingt ans, on n'a rien fait en faveur de
tous les petits épargnants qui veulent se constituer une pension
complémentaire, qui veulent mettre de l'argent de côté pour leur
pension c'est ce que l'on appelle le troisième pilier d'épargne-
pension. C'est la première fois qu'on augmente de 25% la
déductibilité à leur égard. Pour un ménage, cela représente 270 euros
par an! Cela signifie 100 à 130 euros financés par l'Etat en faveur du
troisième pilier de pension, c'est-à-dire l'épargne individuelle. Si cette
mesure n'est pas en faveur des petits épargnants, je ne sais pas ce
qu'il faut faire.
01.34 Minister Didier Reynders:
De eerste minister had het
gisteren over een maatregel met
betrekking tot de kleine spaarders
die een aanvullend pensioen willen
opbouwen. Voor hen wordt de
fiscale aftrekbaarheid met 25
procent verhoogd.
01.35 Melchior Wathelet (cdH): Votre tactique est toujours de
revenir sur une autre mesure. Je reviendrai au niveau des pensions
ultérieurement avec une question supplémentaire.
Je suis d'accord pour dire que cette mesure est bonne. J'ai d'ailleurs
souligné d'autres bonnes mesures. Vous n'avez pas entendu?
Forcément, vous n'écoutiez pas!
Au niveau des promesses non tenues - c'est dans ce cadre que
s'inscrit ma question relative aux pensions , je n'ai pas vu dans les
notes qui m'ont été remises, notamment dans le budget il est vrai
que nous avons dû le parcourir relativement vite mais cette mesure
devrait entrer en vigueur en juillet ou juin 2006 -, la contribution
promise par l'Etat pour couvrir la cotisation relative aux petits risques
des indépendants. Monsieur le ministre, je voudrais avoir votre point
de vue sur ce volet.
01.35 Melchior Wathelet (cdH):
Dat is vanzelfsprekend een goede
maatregel. Trouwens, als u naar
mij had geluisterd, dan had u
gehoord dat ik nog op andere
positieve initiatieven heb gewezen.
Wat evenwel de beloftes betreft
die niet werdennagekomen, wordt
in de overheidsbegroting met geen
woord gerept over de financiering
van de maatregel betreffende de
dekking van de kleine risico's voor
zelfstandigen, die in juli 2006 van
kracht moet worden
01.36 Didier Reynders, ministre: Je peux comprendre que n'ayez
pas pu prendre connaissance de l'ensemble des documents.
Toutefois, lorsque vous l'aurez fait, vous constaterez que nous avons
mis le secteur des indépendants en boni à raison de 80 millions
d'euros. C'est exceptionnel! Cela n'est encore jamais arrivé. Cela
permettra de rembourser les dettes. Nous avons, en effet, prévu de
désendetter le secteur des indépendants à l'instar de ce que nous
avons fait pour les salariés. Cela dégage, dès lors, de nouveaux
moyens dans le budget de la sécurité sociale des indépendants.
Grâce à cela, Mme Laruelle vous soumettra des propositions relatives
au financement du secteur des petits risques. C'est la première fois
depuis bien longtemps que le secteur des indépendants dégage de
01.36 Minister Didier Reynders:
In de documenten hebben wij voor
de zelfstandigen een batig saldo
van 80 miljoen euro ingeschreven,
teneinde hun schuldenlast terug te
dringen en nieuwe middelen voor
hun sociale zekerheid vrij te
maken. Voor het eerst sinds lange
tijd vertoont de zelfstandige sector
een overschot.
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tels moyens. Je rappelle qu'il s'agit de 80 millions d'euros. C'est cet
argent qui nous permettra de financer un certain nombre de mesures
dont l'orientation des petits risques.
01.37 Melchior Wathelet (cdH): Donc, le financement prévu par le
fédéral je rappelle qu'il y avait également un cofinancement grâce à
l'augmentation des cotisations pour couvrir ces petits risques sera
effectivement opéré par le fédéral en juin ou juillet 2006, comme cela
a été promis. Les attentes des petits indépendants sont tout à fait
justifiées et légitimes. Elles doivent être rencontrées. Notre volonté
était d'y veiller. En effet, cet élément n'a pas été mentionné dans la
déclaration gouvernementale.
J'en arrive à la liaison des allocations au bien-être. On nous en a
parlé. On nous les a promises. On les a changées. On les a
postposées. On a entendu, à de nombreuses reprises, le ministre
Demotte à ce sujet, parlant de ces investissements en matière de
liaison des allocations sociales au bien-être. Or, pour 2006, on ne voit
qu'une liaison ponctuelle pour des pensions bien spécifiques puisqu'il
s'agit des pensions liées aux carrières atypiques. 600 millions de
francs belges seront ainsi consacrés à ces liaisons aux allocations
sociales au bien-être alors qu'une liaison structurelle des allocations
sociales au bien-être avait été promise. Il s'agit de lier pour toujours et
d'une manière structurelle je le répète ces allocations au coût de
la vie et au bien-être. Cet élément nous semble fondamental. Il n'est
donc pas question d'un budget de 600 millions de francs belges, mais
de 600 millions d'euros si l'on veut investir dans une véritable liaison
sociale au bien-être. Nous ne comprenons pas que le gouvernement
ne fasse pas un geste clair en la matière.
En ce qui concerne le fonds de vieillissement, une fois encore, le
signe donné n'est pas le meilleur. En effet, en 2003 et 2004, un
investissement en faveur de ce fonds a été créé par le surplus
budgétaire et, en 2005 et 2006, plus rien n'apparaît ou si peu en 2005.
Pourtant, l'investissement structurel dégagé par le boni, dans le cadre
de ce fonds de vieillissement, doit commencer en 2007. C'est donc un
mauvais signal qui est donné, étant donné qu'en 2003 et 2004 on
avait pensé nécessaire d'y investir et qu'au moment où la situation
devient cruciale, au moment de la transition de 2007, cet
investissement n'a plus lieu. Comment pourra-t-on y investir
structurellement?
Quatrième volet: poursuivre la mise en oeuvre du Service de créances
alimentaires. En effet, il en a été énormément question: aujourd'hui,
ce n'est plus le CPAS qui doit avancer les montants, mais nous
pensons cependant qu'il reste indispensable d'atteindre ce que nous
avions promis aux électeurs, à savoir l'objectif fixé dans la loi du
21 février 2003. Il s'agit d'assurer l'octroi d'avances sur les pensions
alimentaires destinées aux enfants. Je continue à regretter que les
conditions pour bénéficier de ces avances ne permettent pas à
chaque bénéficiaire de faire appel au Service de créances
alimentaires aux fins de les obtenir.
Monsieur le premier ministre, je ne voulais pas terminer cette
intervention sans souligner un certain nombre d'absences
regrettables dans le cadre de cette déclaration gouvernementale.
Bien sûr, vous ne pouvez pas parler de tout, et c'est normal, mais
nous aurions quand même voulu entendre certains thèmes que nous
01.37 Melchior Wathelet (cdH):
In juni-juli 2006 wordt de
financiering door de federale
overheid dus een feit? Dat is
immers belangrijk voor ons.
Het welvaartsvast maken van de
sociale uitkeringen werd
meermaals uitgesteld. In 2006
komt er een eenmalige koppeling
aan de levensduurte, waarvoor
600 miljoen Belgische frank wordt
vrijgemaakt, dit terwijl er nood is
aan een structurele koppeling en
aan 600 miljoen euro.
Ook wat het Zilverfonds betreft
wordt een verkeerd signaal
gegeven. Voor de tweede keer op
rij wordt de financiering van dat
fonds uitgesteld, terwijl vanaf 2007
een structurele financiering
vooropgesteld was.
Wat de werking van de dienst
alimentatievorderingen betreft,
worden weliswaar voorschotten
uitbetaald, maar die zijn
onvoldoende. We moeten de
beloften die daaromtrent aan de
kiezer werden gedaan,
waarmaken. Die dienst moet in
staat worden gesteld de bij wet
voorgeschreven voorschotten uit
te keren.
Het is jammer dat bepaalde
thema's in deze beleidsverklaring
niet aan bod komen.
Op de eerste plaats uw strijd tegen
extreemrechts waaraan u in uw
regeringsverklaring van 1999
zoveel belang had gehecht. Het
verbaast ons dat u hierover thans
in alle talen zwijgt.
Vervolgens Zaventem. De
regering werd aangemaand om
een oplossing te zoeken die
rekening houdt met de gezondheid
van de burgers en de
omwonenden van de luchthaven.
Het gaat thans niet langer om een
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n'y retrouvons pas.
D'abord, votre lutte contre l'extrême droite, que vous aviez annoncée
fermement en 1999, lors de votre première déclaration
gouvernementale. Vous nous aviez dit: "Vous mesurerez mon succès
à la lutte contre l'extrême droite, à la diminution des scores réalisés
par l'extrême droite en Belgique". Et, effectivement, ce thème me
paraît extrêmement important et nous devons continuer à lutter contre
cette extrême droite. Nous nous étonnons donc qu'aujourd'hui, vous
ne parliez plus de cet objectif ni de mesures à prendre en la matière.
Ensuite, Zaventem: aujourd'hui, vous êtes mis en demeure de trouver
une solution concernant ce problème en vue de répondre aux soucis
bien légitimes rencontrés par les problèmes de santé des citoyens et
des riverains de l'aéroport de Zaventem. De fait, ces personnes font
continuellement l'objet de nuisances sonores: il faut trouver une
solution. Aujourd'hui, ce n'est plus simplement une mise en demeure
politique, qui justifierait de devoir venir vous expliquer, vous ou votre
ministre compétent, devant ce parlement; aujourd'hui, c'est une mise
en demeure judiciaire, ce qui est d'une tout autre nature.
Il est vraiment important de trouver une solution respectueuse de la
santé et de la sécurité des riverains, en bonne intelligence avec les
autres niveaux de pouvoir. Le plan avancé hier par le gouvernement
flamand me fait craindre le pire dans ce dossier.
Pour notre part, notre ligne est claire et l'a toujours été: il s'agit
d'accorder cette priorité à la sécurité des zones densément peuplées
et à la santé des citoyens. Cela doit être le leitmotiv, la ligne de
conduite de toute action en matière de diminution des nuisances
sonores: la densité de population des zones et la santé des citoyens,
sans considérer leur appartenance communautaire.
Troisièmement, nous aborderons le volet éthique. L'actualité nous
montre que la gouvernance devrait être sensiblement renforcée sur le
plan de l'éthique. Le gouvernement ne pouvait passer cette question
sous silence. Des garde-fous doivent être mis en place, au niveau
fédéral également, pour éviter des situations malsaines. Je crois qu'il
vaut mieux prévenir en adoptant le comportement le plus sain
possible dans le cadre de règles fixes, raisonnables et proportionnées
pour tous. De telles mesures sont actuellement à l'examen à la
Région wallonne, à la Région bruxelloise et en Communauté
française. Il serait également utile qu'elles soient mises à l'ordre du
jour au niveau fédéral. Il est important de pouvoir travailler dans un
environnement sain.
Nous avons proposé des mesures et nous continuerons à les déposer
sur la table du fédéral en vue d'alimenter cette réflexion sur l'éthique
qu'il est important de mener: il s'agit du cadastre financier des
mandats publics, le plafonnement des émoluments et avantages de
toute nature et j'insiste sur notre volonté de viser les avantages de
toute nature et pas seulement les émoluments; il s'agit enfin de
renforcer le contrôle des cumuls et plafonds avec compétence de la
Cour des comptes en cas d'infraction. Il est vraiment important
d'avancer dans cette matière qui requiert l'attention du fédéral et le
fait qu'il prenne des mesures.
En effet, l'adoption d'un code régissant les conflits d'intérêt des
eenvoudige politieke aanmaning
maar om een rechterlijke
ingebrekestelling.
Het is belangrijk dat er in goede
verstandhouding met de andere
bestuursniveaus een oplossing
wordt gevonden die de gezondheid
en de veiligheid van de
omwonenden waarborgt. Het plan
dat de Vlaamse regering gisteren
heeft voorgesteld, laat me echter
het ergste vrezen.
Voor ons zijn de veiligheid van de
dichtbevolkte zones en de
gezondheid van de omwonenden
van primordiaal belang.
Ten derde, de actualiteit bewijst
dat er op ethisch vlak nog flink aan
het openbaar bestuur moet
gesleuteld worden. Er moeten
voorzorgsmaatregelen komen. Het
Waals Gewest, het Brussels
Gewest en de Franse
Gemeenschap onderzoeken
momenteel dergelijke
maatregelen. Het federaal niveau
mag hierbij niet achteropraken.
We formuleerden verschillende
voorstellen om het debat
daaromtrent aan te zwengelen:
een financieel kadaster van de
openbare mandaten, een
plafonnering van de vergoedingen
en de voordelen van alle aard, een
versterkte controle op de naleving
van de cumulatiebeperking en de
vooropgestelde plafonds, waarbij
het Rekenhof in geval van
overtreding bevoegd zou worden.
De goedkeuring van een code tot
regeling van de belangenconflicten
in hoofde van de openbare
mandatarissen zou een oplossing
kunnen bieden, maar er zouden
ook striktere regels moeten
worden vastgesteld voor de
openbare mandaten zelf, meer
bepaald wat de verplichting betreft
om persoonlijk belangen zo goed
mogelijk te verzoenen met een
openbaar mandaat. Na de
Gewesten en de
Gemeenschappen zou ook het
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mandataires publics pourrait répondre à cette attente. Mais il faudrait
également déterminer des règles plus précises en matière de
mandats publics et sur l'obligation de pouvoir concilier au mieux
intérêts personnels et fonctions publiques. C'est un signal qu'il faut
donner aujourd'hui et qui a déjà été donné au niveau des Régions et
des Communautés. Il serait bon de le faire aussi au niveau fédéral.
Comme nous le faisons toujours, nous alimenterons le débat en ce
sens.
Monsieur de Donnea, il vaut mieux que le problème ne se présente
pas. Le meilleur moyen d'éviter qu'il se présente, c'est d'encadrer le
système de la meilleure manière possible, avec des règles claires et
proportionnées dans lesquelles la plupart des citoyens peuvent se
retrouver. C'est ce message-là qu'on doit envoyer aujourd'hui: un
message de responsabilité politique qui vise à prévenir des
problèmes d'éthique politique.
federale niveau hier een signaal
moeten geven.
Beter voorkomen dan genezen.
01.38 François-Xavier de Donnea (MR): Monsieur Wathelet, je n'ai
toujours pas compris où est le problème! Vous utilisez une véritable
langue de bois!
01.38 François-Xavier de
Donnea (MR): Ik zie het probleem
niet. Uw taalgebruik is wel erg
wollig.
01.39 Melchior Wathelet (cdH): Dire que l'on veut trouver une
solution pour le futur n'est pas utiliser la langue de bois, monsieur de
Donnea!
Ce n'est pas parce que le problème ne se présente pas aujourd'hui au
niveau fédéral qu'il ne faut pas légiférer et trouver des règles claires
pour chacun d'entre nous. Cela vous gênerait peut-être qu'il y en ait?
Je n'ose le croire, monsieur de Donnea.
Trouvons des solutions en vue de prévenir ce type de problèmes.
01.39 Melchior Wathelet (cdH):
Het is niet omdat het probleem
zich vandaag niet voordoet op
federaal niveau, dat men geen
wetgevende initiatieven mag
nemen. Zou het u misschien
storen mochten er voor elk van
ons duidelijke regels worden
uitgevaardigd?
01.40 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur Wathelet, on a beaucoup
parlé de l'occupation des logements sociaux, par exemple. Le fédéral
aurait pu être concerné aujourd'hui mais le député qui occupait un
logement social de manière quelque peu abusive n'est plus au
fédéral, il est passé au régional.
01.40 Daniel Bacquelaine (MR):
De volksvertegenwoordiger die
onterecht een sociale woning
betrok, is ondertussen van het
federale naar het gewestelijke
niveau overgestapt.
01.41 Melchior Wathelet (cdH): Monsieur Bacquelaine, vous
connaissez les circonstances de ce dossier; il n'est pas tout à fait
correct de votre part de l'évoquer ici. Vous connaissez la vie familiale
de ce député.
Monsieur Bacquelaine, mon propos était prospectif. Il visait le futur, il
avait pour but de mieux encadrer la vie de chacun des parlementaires
et celle de chacun des mandataires politiques. Pour nous tous, n'est-
ce pas!
Cela responsabilisera ceux qui ne respectaient pas ces règles. Cela
ne permettra pas de rendre les malhonnêtes honnêtes mais cela
permettra à tous les parlementaires qui sont déjà tout à fait honnêtes
aujourd'hui - et c'est évidemment la plupart d'entre nous - de pouvoir
travailler dans un cadre plus sain et plus éthique. C'est la meilleure
solution pour tous.
Monsieur le premier ministre, vous nous dites que vous n'avez pas
01.41 Melchior Wathelet (cdH):
U kent de gezinssituatie van die
volksvertegenwoordiger en het is
niet echt correct om zijn dossier
hier ter sprake te brengen. Mijn
betoog was toekomstgericht en
beoogde alle parlementsleden die
vandaag reeds rechtschapen zijn
en dat geldt voor de meesten
onder ons in staat te stellen zich
in een evenwichtiger klimaat van
hun taak te kwijten.
Mijnheer de eerste minister, u zegt
ons dat u niet bent verkozen om te
doen wat aangenaam is, maar om
te doen wat nodig is. Was het
echter nodig zo'n negatief signaal
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été élu pour faire ce qui est agréable mais bien ce qui est nécessaire.
Il est effectivement agréable de pouvoir contribuer à la prospérité et
au développement d'un pays, même si cela implique des mesures qui
ne sont pas toujours populaires. Il est vrai que certaines mesures que
vous avez proposées hier demandent un certain courage, courage
dont vous aurez également besoin lorsqu'il s'agira de mettre en
oeuvre l'ensemble de ces mesures. Mais était-il nécessaire de donner
un si mauvais signal aux citoyens en récompensant ceux qui ont évité
de contribuer à la prospérité de ce pays en éludant l'impôt? Pourquoi
avoir oublié toutes ces catégories de personnes, tous ces citoyens qui
en ont besoin? Pourquoi avoir oublié la santé et la sécurité des
riverains de l'aéroport de Bruxelles?
Nous ne pouvons vous accorder notre confiance, monsieur le premier
ministre, étant donné ces carences, ces incertitudes et les signaux
contradictoires que persiste à envoyer votre majorité PS/MR.
aan de burger te geven door
diegenen te belonen die de
belasting hebben ontdoken en dus
hebben nagelaten om tot de
welvaart van het land bij te
dragen? Waarom hebt u al die
bevolkingscategorieën over het
hoofd gezien en gaat u voorbij aan
de gezondheid en de veiligheid
van de omwonenden van de
nationale luchthaven?
Omwille van die leemten, die
onzekerheden en de tegenstrijdige
signalen die uw meerderheid van
socialisten en liberalen maar blijft
geven, kunnen wij u geen
vertrouwen schenken.
De voorzitter: Collega's, na de heer Van der Maelen sluit de heer Bacquelaine de ochtenvergadering van
de algemene bespreking. Vanmiddag beginnen we met de oppositiepartijen en de andere leden van de
meerderheid.
Monsieur le premier ministre, c'est un peu nouveau. Mais cela ne fait pas de tort.
01.42 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter,
mijnheer de eerste minister, dames en heren minister, collega's, sta
me toe te beginnen met enige verwondering te uiten. Regels hoeven
niet altijd gerespecteerd te worden, ook door mij niet. Ik ging ervan uit
dat een regel heilig was in ons Huis. Nadat de eerste minister de
regeringsverklaring heeft uitgesproken, is het, mijns inziens, normaal
dat de grootste oppositiepartijen de moed hebben om vanop het
spreekgestoelte als eerste te reageren op de regeringsverklaring. Aan
Franstalige zijde is dat gebeurd; ook aan Vlaamse zijde zou men die
moed moeten opbrengen. (Applaus)
01.42 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Les règles ne doivent
pas toujours être respectées, mais
je pensais qu'au Parlement il
restait au moins une règle sacrée,
à savoir qu'immédiatement après
la déclaration gouvernementale du
premier ministre, c'est le plus
grand parti de l'opposition qui
prend la parole. Pour les
francophones, c'est chose faite.
Pourquoi le plus grand parti
flamand de l'opposition ne fait-il
pas preuve du même courage?
(Applaudissements)
De voorzitter: Mijnheer Van der Maelen, de heer De Crem heeft me
hier persoonlijk om verzocht.
Le président: Il s'agit d'une
demande formulée par M. De
Crem lui-même.
01.43 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Dat hij het zelf gevraagd
heeft, mijnheer de voorzitter, verwondert me des te meer!
01.43 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): J'en suis d'autant plus
étonné.
01.44 Pieter De Crem (CD&V): Collega Van der Maelen, sinds u in
collaboratie met de meerderheidspartijen het Reglement en andere
gewoonten in het Parlement heeft doorgesjast, geldt voor ons in het
Huis geen Reglement.
(...): Dat staat in het Reglement niet!
01.44 Pieter De Crem (CD&V):
Depuis que M. Van der Maelen,
rejoint par les autres partis de la
majorité, a enterré le Règlement
en même temps d'ailleurs que
d'autres usages parlementaires, il
n'y a plus, pour nous, de
Règlement.
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01.45 Pieter De Crem (CD&V): Ten tweede, collega Van der
Maelen, we kijken allemaal écht uit hoe magistraal u vandaag de
nieuwe fiscale amnestie zult verdedigen en hoe u de kapitaalbelasting
op het exclusieve middel van de kleine spaarder met nog meer verve
gaat verdedigen. Aan u het woord, zou ik zeggen!
01.45 Pieter De Crem (CD&V):
Du reste, nous attendons avec
impatience de voir avec quel génie
le chef du groupe sp.a va défendre
ici la nouvelle amnistie fiscale et
l'impôt sur le capital frappant les
fonds des petits épargnants.
De voorzitter: De heer Van der Maelen heeft het woord.
01.46 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter, sta
me toe hierop te reageren. Ik was reeds erover verwonderd dat CD&V
bleef talmen met haar economisch alternatief dat indien ik goed ben
ingelicht op 16 september in Aalst door de fracties werd
goedgekeurd. Ik stel vast dat CD&V schrik had of niet wilde wegen op
het debat. Zij hebben hun alternatief achtergehouden.
Nadat ik er gisterenavond kennis heb van genomen, weet ik waarom.
Er is geen alternatief! Er is geen alternatief!
Het enige nieuwe wat ik gelezen heb en het enige verschil met ons, is
dat CD&V voor de ouderen boven de 58 jaar in 3 miljard
lastenverlaging voorziet. Ik vraag me wel af hoe u dat zult financieren.
Wij zitten op dezelfde piste. Wij willen ook lastenverlagingen voor de
ouderen. Wij als verantwoordelijke meerderheid kijken naar de
financiering. Het is de eerste keer in 175 jaar parlementaire
geschiedenis, collega De Crem dat de grootste fractie van de
oppositie niet durft als eerste te reageren. Volgens mij is de reden
daarvoor dat u geen alternatief hebt. U bent nog aan het zoeken.
01.46 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Je me demandais
déjà pourquoi les chrétiens
démocrates n'avaient toujours pas
communiqué leur alternative
économique qui avait été
approuvée par les groupes le 16
septembre. Depuis hier soir, je
sais que c'est parce qu'ils n'ont
tout simplement pas d'alternative.
Ils sont disposés à accorder une
réduction de charges de trois
milliards d'euros aux plus de 58
ans. Comment vont-ils la financer?
Nous aussi, nous voulons des
réductions de charges pour les
personnes âgées mais des
réductions qui tiennent compte
des moyens disponibles.
Le fait que pour la première fois en
175 ans l'opposition ne soit pas la
première à réagir montre à
l'évidence qu'elles est toujours à la
recherche d'une alternative.
01.47 Greta D'hondt (CD&V): Mijnheer Van der Maelen, dat u nog
geen tijd gevonden hebt om de tekst van het alternatief te lezen,
neem ik u niet kwalijk. Ik neem u dat niet kwalijk, want u zult
inderdaad alle uren van de dag en de nacht nodig gehad hebben om
u in bochten te wringen voor wat nu zou moeten komen over het
fiscale luik. Naar dat alternatief kijk ik evenwel halsreikend uit.
Is uw kaars in de regering opgebrand, dan is het een heel dunne
geweest. Ik zou u voorstellen om er een nieuwe aan te steken, want u
bent er nog niet uit. Wij hebben respect gehad voor het sociaal
overleg. Daarom hebben wij gewacht.
Hoor ik gelach op de regeringsbanken? Ja? Houd uw kaars
brandende voor het sociaal overleg en wees dankbaar dat zij u
hebben willen helpen!
01.47 Greta D'hondt (CD&V): Je
comprends que M. Van der
Maelen n'ait pas encore pu lire
notre texte: il a eu besoin de tout
son temps pour préparer son
numéro de contorsions fiscales
pour aujourd'hui.
Nous avons ajourné la
présentation de notre solution de
rechange par respect pour la
concertation sociale. Le
gouvernement devrait remercier
les partenaires sociaux pour leur
aide.
01.48 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter, ik
zou de collega's willen uitnodigen even naar mij te kijken: er staat
geen schaamrood op mijn wangen. Ik ben vandaag een tevreden
fractieleider. Jaren aan een stuk wordt van die kant gezegd dat paars
een regeerformule is voor het goede weer. Als het stormt, kunnen ze
geen stand houden.
01.48 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Je n'ai aucune honte,
et en tant que chef de groupe
politique, je suis même satisfait.
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De voorzitter: Mijnheer Van der Maelen, de heer De Crem wenst zijn discours toch te houden tijdens deze
ochtendvergadering, zij het in stukjes.
Mijnheer De Crem, daarna laat u de heer Van der Maelen voortdoen.
01.49 Pieter De Crem (CD&V): (...)omdat het gewoon niet kan. De
heer Van der Maelen heeft al alles moeten slikken: de conclusies van
de commissie voor de Politieke Vernieuwing, de fiscale amnestie
eerste deel, de fiscale amnestie tweede deel. Geen schaamrood, u
zou bleek moeten worden van verontwaardiging en dat is hetgeen nu
gebeurt.
01.49 Pieter De Crem (CD&V):
M. Van der Maelen a déjà dû
s'accommoder des conclusions de
la commission du Renouveau
politique et de la première partie
de l'amnistie fiscale. Aujourd'hui,
on nous présente la deuxième
amnistie fiscale. Son attitude
devrait donc plutôt être
l'indignation.
De voorzitter: Mijnheer De Crem, u hebt een discours-frustré, want u
wenst tijdens deze ochtendvergadering reeds te interveniëren, dat
voel ik.
Le président: M. De Crem me
semble assez frustré. Je crois qu'il
aurait préféré s'exprimer ce matin.
01.50 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter, ik wil
een constructief voorstel doen. Als de heer De Crem hier wil komen,
wil ik gerust teruggaan naar mijn plaats en, zoals het hoort, eerst naar
hem luisteren. Dan kan ik reageren op wat hij te zeggen heeft.
01.50 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Si M. De Crem veut
monter maintenant à la tribune, je
l'écouterai volontiers depuis mon
siège et réagirai à ses propos.
De voorzitter: Mijnheer Annemans, u vraagt toch niet het woord voor een persoonlijk feit?
01.51 Gerolf Annemans (Vlaams Belang): Wanneer hebt u in dit
Huis al ooit schaamrood gehad?
01.51 Gerolf Annemans (Vlaams
Belang): A-t-on jamais vu M. Van
der Maelen avoir honte au
Parlement?
De voorzitter: Het is geen persoonlijk feit.
Laat de heer Van der Maelen zijn betoog houden.
01.52 Greta D'hondt (CD&V): Mijnheer de voorzitter, u als voorzitter
moet neutraal zijn voor de fractieleiders.
01.52 Greta D'hondt (CD&V): Le
président doit adopter une attitude
de neutralité vis-à-vis de tous les
chefs de groupes politiques.
De voorzitter: Ik probeer dat, maar het is niet gemakkelijk.
Le président: Je m'y emploie,
mais ce n'est pas toujours aisé.
01.53 Paul Tant (CD&V):(...).
01.54 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter, hier
staat een tevreden fractieleider. Jaren aan een stuk werd er gezegd
dat wij een regeerformule zijn voor goed weer en, als het slecht weer
is, wij op de klippen zouden lopen. De voorbije weken en maanden
heb ik menige voorspelling gehoord dat deze paarse regering niet uit
de knoop zou geraken van de begroting, van het eindeloopbaandebat
en van de financiering van de sociale zekerheid.
Collega's, gisteren hebben wij de premier gehoord. De resultaten
liggen voor. Voor de zevende maal op rij is de begroting in evenwicht.
01.54 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): On a prétendu
pendant des années qu'une
coalition violette ne pouvait
fonctionner que lorsque les
conditions étaient favorables. On a
souvent prédit que nous ne
parviendrions jamais à sortir de
l'imbroglio du budget, du débat sur
la fin de carrière et du financement
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Het is de zuinigste begroting ooit en er is een daling van de
schuldgraad. Bedankt, Johan, ik meen dat je puik werk hebt geleverd.
Ook de tweede opdracht is volbracht: het Generatiepact. Wij hebben
in dit kleine land met onze sociale welvaartsstaat een mooie tanker
opgebouwd. Wij weten het: wij komen in moeilijk water. Er dreigt de
storm van de globalisering, en wij moeten door die storm heen. De
verlaging van de schuld is een eerste belangrijke voorwaarde om daar
door te komen. Ook belangrijk in het Generatiepact is dat er meer
mensen aan het werk zouden zijn en dat degenen die werken iets
langer aan het werk zouden blijven. Dat is even essentieel om die
sociale welvaartsstaat in stand te houden. Met het Generatiepact zijn
wij erin geslaagd om de tanker zijn steven te doen wenden. Wij zijn
ervan overtuigd dat wij de goede richting uitgaan. Wij zullen de
resultaten van ons beleid evalueren en als het nodig is bijsturen. Maar
wij moeten die tanker van de sociale welvaartsstaat, dit Belgisch
sociaal model, veilig door de storm heen brengen. Dat is de
verantwoordelijkheid van deze meerderheid, en het zal ook de
verantwoordelijkheid zijn van andere regeringen. De sp.a zal, vanuit
meerderheid of oppositie, daar altijd aan meewerken.
De derde knoop is de financiering van de sociale zekerheid. Ook op
dat vlak is er een grote doorbraak. Als socialist kan ik niet anders dan
mij erover verheugen dat wij op een structurele wijze een
gegarandeerde verzekering, ook uit kapitaalinkomsten, voor ons
sociaal zekerheidssysteem voor de toekomst gewaarborgd hebben.
Alsof die drie verwezenlijkingen nog niet genoeg zijn, stel ik met
genoegen vast dat in het regeerprogramma een reeks van
verwezenlijkingen zit die onze fractie als zeer positief ervaart. Het gaat
over de welvaartvastheid van de uitkeringen, het optrekken van vooral
de lage vrouwenpensioenen. Bovendien is het in plaats van een
loopbaaneindedebat een loopbaandebat geworden, zowel voor
jongeren als voor ouderen. De maatregel voor jongeren dreigt
misschien wat ondergesneeuwd te geraken, maar alleszins zijn er
heel belangrijke maatregelen genomen om jongeren weer aan het
werk te krijgen, en om ouderen wat langer aan het werk te houden.
Dat zal cruciaal zijn om onze tanker door de storm te krijgen.
Mijnheer De Crem, wij zullen straks naar u luisteren en van u horen of
hij op de klippen zit. Heb minstens de moed om als eerste te komen
spreken.
Mijn collega Hans Bonte zal vandaag of morgen ingaan op het sociale
beleid. Ik kom nu op het fiscaal beleid dat in het regeerakkoord is
uitgetekend, zoals u mij daarstraks gevraagd hebt.
(...)
Ik kom daartoe, maar ik ga eerst over iets anders praten.
Ik ben dertig jaar actief in de socialistische beweging. Reeds dertig
jaar klaag ik een onevenwicht of een onrechtvaardigheid in ons fiscaal
systeem aan, namelijk dat wij de financiering van de algemene
middelen en de financiering van de sociale zekerheid te veel halen uit
lasten op arbeid en te weinig uit lasten op kapitaal.
Misschien zijn er velen die het nog niet gemerkt hebben, maar in de
de la sécurité sociale. Toutefois,
hier, le premier ministre nous a
annoncé que le budget était en
équilibre pour la septième fois
consécutive. En outre, notre taux
d'endettement a diminué. Le
ministre Vande Lanotte a fait du
bon boulot. Merci, Johan!
Le pacte de solidarité entre
générations a aussi été mené à
bien. Notre Etat social actif est un
superbe paquebot mais il nous
faut maintenant affronter la
tempête de la mondialisation. Pour
réussir, nous devrons d'abord
comprimer notre dette mais nous
devrons aussi convaincre nos
concitoyens de rester actifs plus
longtemps et donner un emploi à
un plus grand nombre d'entre eux.
Nous avons mis le cap dans la
bonne direction. Nous évaluerons
les résultats et apporterons des
correctifs là où c'est nécessaire.
Cette responsabilité incombera à
la majorité mais aussi à d'autres
gouvernements. Le sp.a
collaborera toujours aux efforts
fournis en la matière.
Je me réjouis de l'avancée en
matière de financement de la
sécurité sociale, qui sera
désormais assuré aussi par les
revenus de capitaux.
Le sp.a applaudit par ailleurs la
liaison des allocations au bien-
être, l'augmentation des pensions
surtout celles, peu élevées, des
femmes ainsi que les mesures
prises en faveur de l'emploi des
jeunes.
Cela fait trente ans que je suis
actif dans le mouvement socialiste
et que je dénonce le fait que la
sécurité sociale soit financée
excessivement par des charges
sur le travail et le soit trop peu par
des charges sur le capital. Ces
trois à quatre dernières années,
les charges sur le travail ont
toutefois diminué d'un pour cent,
ce qui représente trois milliards
d'euros. Au cours de cette même
période, l'impôt des sociétés a
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afgelopen drie à vier jaar is er ook op dit vlak veel veranderd. De
lasten op arbeid uitgedrukt in procent van het bnp, zijn de afgelopen
jaren gedaald met ongeveer 1%. Dat is veel geld. Het is 120 miljard
Belgische frank. Tegelijkertijd zijn de lasten op kapitaal en op
bedrijven, de vennootschapsbelasting dus, gestegen met 1%. Dat is
ook 3 miljard 1,2 miljoen euro.
Ik stel vandaag met genoegen vast dat wij daarmee doorgaan. Die
weg is een weg van fiscale rechtvaardigheid. Is er hier immers
iemand die mij kan uitleggen waarom mijn ouders, die een kasbon
hebben, roerende voorheffing moeten betalen en iemand die een
sicav heeft, geen roerende voorheffing zou moeten betalen?
Kunt u mij dat uitleggen? Mag ik mij even richten tot de CD&V-fractie?
Ik heb hier een document, een studie van Jozef Pacolet, prof
Fiscaliteit aan de KUL, een studie besteld door het ACV, een studie
waarvan de conclusies door het ACV aanvaard zijn. Ik lees u een
passage voor: "Het federale beleid zal er nu dienen voor te zorgen dat
de belastbare basis voor kapitaalinkomsten verder wordt verruimd.
Niet alleen zal zij de Europees gedefinieerde en circulerende tarieven
dienen te gebruiken, maar ook dient onder meer de ontwijking via
sicav's te worden opgedoekt". Dit is de ACV-stelling. Ik stel vast dat
sinds gisteren de CD&V-fractieleider van de Kamer storm loopt tegen
dit beleid en het blijft oorverdovend stil bij de ACV-parlementairen.
augmenté d'un pour cent. Je me
réjouis de constater que nous
poursuivons à présent sur la
même voie de la justice fiscale. Je
pense en effet que nul ne pourrait
expliquer pourquoi mes parents
doivent acquitter le précompte
mobilier sur leurs bons de caisse
alors que les sicavs y échappent.
L'ACV souscrit aux conclusions
d'une étude qu'il a commandée
auprès de M. Pacolet, professeur
à la KUL et spécialisé en fiscalité,
qui affirme qu'il convient d'élargir
la base imposable pour les
revenus de capitaux et qu'il
convient dès lors d'éliminer les
possibilités d'évasion fiscale par le
biais des sicavs. Depuis hier, le
chef de groupe du CD&V crie haro
sur les projets en ce sens du
gouvernement, alors que les
représentants ACV au sein du
groupe CD&V ne disent mot.
01.55 Paul Tant (CD&V): (...)
01.56 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Geen probleem. Ik ben
begonnen met u te zeggen, collega Tant, dat dertig jaar geleden als
jong socialist ik al heb aangeklaagd dat kapitaalinkomsten in België te
weinig aangesproken werden om de algemene middelen en om de
sociale zekerheid te financieren. Niet alleen, collega Tant, is dit links
beleid, het is daarenboven ook verstandig beleid. Alle denktanks
raden ons aan om de lasten op arbeid te verlagen en aangezien hier
niemand in dit huis dat neem ik toch aan ons sociaal systeem
onderuit wil halen, is een van de enige overblijvende pistes de
verhoging van inkomsten op kapitaal. Ik stel dus vast, ik stel dus vast
dat de CD&V-Kamerfractieleider zich met hand en tand daartegen
verzet. Het is genoteerd.
(...) (...)
01.56 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit):
Il s'agit non
seulement d'une politique de
gauche mais surtout d'une
politique intelligente. Toutes les
cellules de réflexion conseillent de
réduire l'impôt sur le travail. La
seule solution pour le
gouvernement consiste donc à
augmenter les recettes de
capitaux. Je constate que M. De
Crem n'est pas de cet avis.
01.57 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Probeer straks met iets
beters te komen. Zo kom ik bij de fiscale regularisering. Wat is de
situatie als die regeringsmaatregel en ik zal die mee goedkeuren,
zonder enig probleem er op 1 januari 2006 zal zijn? Als die
maatregel er is, dan zijn er voor de Belg die met zijn geld in het
buitenland zit twee opties. Ofwel blijft hij met dat geld in het buitenland
zitten, fraudeert hij dus rustig verder, ofwel beslist hij om berouw te
tonen en komt hij terug naar België en dat is toch goed om even te
onderstrepen betaalt hij de verschuldigde belasting.
Nogmaals, hij betaalt de verschuldigde belasting!
Sommigen proberen om die regularisatieregeling gelijk te stellen met
fiscale amnestie. Nog andere journalisten proberen om een wig te
drijven tussen deze fractieleider en Johan Vande Lanotte. Wie sp.a
01.57 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit):
La nouvelle
régularisation fiscale n'est pas,
quoi qu'on en dise, une amnistie
fiscale. Le fraudeur fiscal ne doit à
présent pas s'adresser au
directeur de banque. Il devra
s'identifier auprès du fisc. En cas
d'amnistie fiscale, l'amende est
payée et l'affaire est classée. En
cas de régularisation, l'impôt dû
doit encore être payé. Une telle
réglementation est basée sur
l'article 67n de la loi fiscale
néerlandaise, où elle porte le nom
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kent, weet al lang dat wij goed samenwerken. Die maatregel heb ik
van bij het begin gevolgd.
Ik zal u zeggen wat mijn objectief in dit dossier was. Mijn objectief
was: geen fiscale amnestie bis.
Sommigen willen het niet zien. Ik maak mij geen illusies: zij zullen het
misschien nooit willen toegeven. Er is echter een duidelijk verschil
tussen de regeling van de fiscale amnestie en de nieuwe
regularisatieregeling. Terwijl de fiscale amnestie werd afgehandeld in
een achterkamertje met een vertegenwoordiger van een bank, zal de
fiscale zondaar zich nu tot de fiscus moeten wenden. Hij zal zich
bekend moeten maken. Ten tweede, fiscale amnestie betekent dat de
betrokkene een boete betaalt, waarna de zaak afgehandeld is: zand
erover. Hier wordt niet voorgesteld om een boete te betalen, maar wel
om de verschuldigde belasting te betalen. In de twee bestaande
vormen is dat zo.
Is dat fiscale amnestie? Ik weet dat jullie of anderen zullen proberen
om het zo voor te stellen.
Collega's, onze nieuwe regeling is gebaseerd op de regeling die staat
neergeschreven in de Nederlandse Algemene wet inzake
Rijksbelastingen. We kennen allemaal de Nederlanders. De
Nederlanders zijn niet soft op het vlak van fiscale fraude. Ik nodig alle
collega's uit om als ze tenminste een greintje intellectuele eerlijkheid
hebben alvorens door te gaan met het refreintje "dat is fiscale
amnestie", even kennis te nemen van artikel 67n van de Nederlandse
Algemene wet inzake Rijksbelastingen. Voor wie het wil lezen: hier is
het.
Wat zegt de Nederlandse regeling? De Nederlandse regeling bepaalt
heel eenvoudig dat, als een fiscale zondaar zich wendt tot de fiscus
alvorens er een onderzoek werd gestart, de Nederlandse overheid
bereid is om af te zien van de boetes. Mits betaling van zijn
belastingschuld wil de Nederlandse overheid de zaak dan blauwblauw
laten.
Dat is de Nederlandse regeling. Dat heet daar geen fiscale amnestie.
Dat heet daar spontane regularisatie.
de régularisation spontanée:
quiconque se présente auprès du
fisc avant l'ouverture d'une
enquête, ne doit payer que l'impôt
dû. Or, les Pays-Bas n'ont pas la
réputation d'être un pays qui traite
les fraudeurs fiscaux avec
clémence.
De voorzitter: De heer Charles Michel wenst u even te onderbreken.
01.58 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Ik wil graag eerst mijn zin
afmaken. Ik wil de collega's van CD&V, die mij daarjuist hebben
uitgedaagd, even verwijzen naar koninklijk besluit nr. 41 van 1987. Wij
zaten toen niet in de regering. Het was een regering Martens-Gol.
Mijnheer de voorzitter, mijnheer de eerste minister, jullie waren beiden
lid van die regering. Het koninklijk besluit nr. 41 van 1987 heeft voor
de BTW een regeling uitgewerkt die, eenvoudig gezegd, erop
neerkomt dat de BTW-zondaar zich tot de BTW-administratie kan
wenden en zijn fout open en bloot op tafel leggen. Hij krijgt vergeving,
mits het betalen van zijn belastingschuld.
Collega's, wie was de minister van Financiën in 1987? Dat was Mark
Eyskens. Wat wij hier doen, is een regeling kopiëren die door een
CD&V-minister van Financiën in 1987 werd ingevoerd.
01.58 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Je rappelle par
ailleurs au CD&V qu'en 1987, M.
Mark Eyskens en personne, à
l'époque ministre des Finances au
sein d'un gouvernement Martens
libéral chrétien, avait instauré une
réglementation similaire pour les
fraudeurs à la TVA. Je me réfère à
l'arrêté royal n° 41 de 1987.
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01.59 Charles Michel (MR): Monsieur le président, permettez-moi
de présenter mes excuses à l'orateur pour cette brève interruption. Sa
démonstration est évidemment particulièrement convaincante. Je suis
simplement inquiet en ce qui concerne la qualité du débat
démocratique dès lors qu'aucun représentant de l'opposition
francophone n'est présent. Je me demande s'il ne faudrait pas
suspendre nos discussions pendant quelques minutes pour permettre
à l'opposition francophone de nous rejoindre, de sorte qu'il y ait un
débat démocratique de qualité dans cette assemblée. Voici le point
que je souhaitais relever.
01.59 Charles Michel (MR):
Omwille van de kwaliteit van het
democratisch debat stel ik voor dat
we de vergadering enkele
ogenblikken onderbreken, zodat
de Franstalige oppositie, die er nu
niet is, in het halfrond aanwezig
kan zijn.
Le président: Vous avez un grand sens de l'observation!
01.60 Pieter De Crem (CD&V): Mijnheer de voorzitter, ik wil
allereerst zeggen dat de Franstalige oppositie aanwezig is omdat de
MR-fractie aanwezig is, natuurlijk.
Ten tweede, ik wil graag van de heer Van der Maelen weten wat hij nu
zal doen ten aanzien van al die mensen die jarenlang hun belastingen
correct hebben betaald. Is hij bereid mee met ons een wetsvoorstel te
ondertekenen waarbij aan iedereen die correct zijn belastingen heeft
betaald, geen kapitalen heeft gerepatrieerd uit het buitenland en dat
ook niet zal doen omdat hij er geen heeft, een belastingvoordeel wordt
toegekend? Gaat hij met ons akkoord om het principe van de fiscale
claim wettelijk vast te leggen en degenen die niet in aanmerking
komen voor fiscale amnestie voor beide categorieën, een
belastingvoordeel toe te kennen?
01.60 Pieter De Crem (CD&V):
L'opposition francophone est
pourtant représentée par des
membres du groupe MR.
M. Van der Maelen est-il prêt à
déposer avec nous une
proposition de loi pour accorder un
avantage fiscal aux citoyens qui
ont correctement payé leurs
impôts et n'ont dès lors pas pu
profiter de l'amnistie fiscale dans
sa première et sa deuxième
version?
01.61 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer de voorzitter, men
probeert mij met een schuldgevoel op te zadelen of mij voor een
ethisch probleem te stellen. Ik heb niet het minste probleem met de
regeling zoals zij nu op stapel staat. Trouwens, niet alleen in
Nederland, maar ook in alle andere landen die recent hun fiscale
wetgeving hebben gemoderniseerd bestaat deze soort uitlaatklep.
Waarom zouden wij dat in België niet doen als het bestaat in
Nederland en in Duitsland. Ik zal nog even verder zoeken en
ongetwijfeld nog andere landen vinden waar dat ook bestaat.
Ik heb wel problemen met de middelen in strijd tegen de fiscale fraude
en, collega De Crem, ik nodig u op mijn beurt uit. Ik denk dat er
beterschap mogelijk is. Ik heb daarnet met veel genoegen de minister
van Financiën horen verklaren dat hij vragende partij is voor een
versterking van de middelen in de strijd tegen de fraude.
Een debat over een regeringsverklaring hoeft voor een fractieleider
van de meerderheid niet te worden gereduceerd tot commentaar op
de maatregelen die de regering heeft genomen. Het staat een fractie
ook vrij met eigen voorstellen en eigen ideeën naar voren te komen.
Mijn voorstellen en mijn ideeën liggen in het verlengde van hetgeen
de minister van Financiën net heeft gevraagd.
Wie samen met ons iets wil ondernemen om de strijd tegen de fiscale
fraude op te voeren, is welkom. Vóór het einde van dit jaar zult u
vanuit de sp.a-fractie drie initiatieven krijgen waarbij wij u zullen
vragen om kleur te bekennen. Een eerste initiatief betreft de
uitbreiding van de witwasregeling. In België wordt de witwasrichtlijn
heel beperkt toegepast, met name alleen wat betreft - en ik citeer - de
"ernstige fiscale fraude". In andere landen interpreteert men dat
01.61 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Je répète que la
régularisation fiscale ne me pose
pas le moindre problème. Tous les
pays qui ont modernisé leur
régime fiscal ont introduit ce
même type de soupape.
En ce qui me concerne, les
moyens pour lutter contre la
fraude fiscale peuvent encore,
sans problème, être élargis.
Le débat sur la déclaration
gouvernementale ne doit pas
nécessairement se limiter à la
seule évaluation des mesures
gouvernementales. D'autres
propositions et angles d'incidence
peuvent également y être abordés.
Toutes les idées en matière de
lutte contre la fraude fiscale sont
les bienvenues. Le ministre des
Finances partage d'ailleurs cet
avis. Le sp.a suit la ligne tracée
par le ministre Reynders et
prendra très prochainement trois
initiatives concrètes.
La première de ces initiatives est
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ruimer. In Nederland bijvoorbeeld wordt diezelfde Europese richtlijn
geïnterpreteerd als zijnde van toepassing op elke vorm van fiscale
fraude.
Het verschil tussen België en Nederland blijkt uit twee cijfers. In
België, op basis van de witwaswet, waren er minder dan 13.000
meldingen per jaar. In Nederland waren er 130.000 meldingen.
Daarenboven is het zo dat er een nieuwe witwasrichtlijn in de maak is
in Europa, die de lidstaten vraagt om de Nederlandse interpretatie toe
te passen. Waarom dus wachten op de lange weg die de richtlijn nog
moet afleggen en waarom niet het wetsvoorstel dat ik heb ingediend,
nu al toepassen? Het gevolg daarvan zal zijn dat de pakkans voor
fraudeurs die met hun geld in het buitenland zitten, verhoogt. Ik denk
dat we dat nodig hebben, niet alleen om redenen van fiscale
rechtvaardigheid of, met een zwaarder woord, om ethische redenen,
maar ook om ervoor te zorgen dat wij enige druk zetten op die
fraudeurs die in het buitenland zitten om stappen te zetten in de
richting van de nieuwe fiscale regulariseringsbepaling die we gaan
invoeren.
une proposition de loi élargissant
la directive européenne anti-
blanchiment qui n'est appliquée en
Belgique qu'en cas de fraude
fiscale grave. En Europe, une
nouvelle directive demandant une
interprétation plus stricte de la
directive, comme c'est le cas aux
Pays-bas, est en phase
d'élaboration. Mais cette
perspective ne constitue en aucun
cas une raison de ne pas
appliquer strictement la directive
existante. Cette application stricte
augmente la probabilité que les
fraudeurs se fassent prendre et les
incitera à profiter de la
régularisation proposée.
01.62 Paul Tant (CD&V): ...
01.63 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): U moet niet altijd naar de
regering verwijzen. U hebt de minister van Financiën net gehoord. Hij
vraagt en is bereid om de strijd tegen de fiscale fraude op te drijven.
Hier is een eerste voorstel. Ik wacht op een voorstel van CD&V. Ik
heb in juni alleen vastgesteld dat toen een voorstel van mij door de
regering werd overgenomen, namelijk om voor bedrijven die nalaten
om hun fiscale aangifte te doen, in plaats van de fiscus te vragen om
de aangifte te doen in plaats van het bedrijf, te mogen teruggrijpen
naar het forfaitaire systeem dat bestaat voor buitenlandse
ondernemingen. De CD&V-fractie, of toch hun leden in de commissie
voor de Financiën, hebben daar tegen gepleit. Dus als men aan
CD&V een maatregel voorstelt, stel ik vast dat zij daar niet happig op
zijn.
01.63 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Le CD&V n'a que des
critiques à la bouche, mais on ne
peut pas vraiment dire qu'on
croule sous les propositions de ce
parti et il semblerait même que
nous ne puissions manifestement
pas compter sur son appui pour
certaines propositions.
01.64 Paul Tant (CD&V): ...
01.65 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): De VLD-fractie heeft dat in
meerderheid goedgekeurd. Ik stel alleen vast dat de CD&V-fractie
geweigerd heeft om mee die weg op te gaan.
Een tweede voorstel dien ik vandaag in. Collega De Crem, ik heb het
al bezorgd aan de collega-fractieleiders van de meerderheid en u
krijgt van mij straks een exemplaar. Ik heb een nieuw wetsvoorstel
uitgewerkt en dat geeft een antwoord op twee vragen. De eerste
vraag is: waarom boeken wij in België meer resultaat wat de aanpak
van de sociale fraude betreft? De tweede vraag: waarom presteert
men in het buitenland beter dan België als het gaat over de aanpak
van de fiscale fraude?
In dit wetsvoorstel zit een antwoord op die twee vragen. Ik geef u heel
vlug een aantal van de belangrijke vernieuwingen die in dit
wetsvoorstel staan. Net zoals in het buitenland, net zoals met
betrekking tot de aanpak van de sociale fraude, stellen wij voor dat
inzake de aanpak van fiscale fraude er een overlegstructuur
gecreëerd wordt tussen de fiscale administratie, het parket en de
politiediensten, zodat het beleid gecoördineerd wordt.
01.65 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Une autre proposition
de loi a pour objectif d'exploiter le
fait que la Belgique semble
relativement performante dans le
dépistage de la fraude sociale
mais très mauvaise dans celui de
la fraude fiscale. Notre texte
proposera la création d'une
structure de concertation entre le
fisc, la police et les parquets.
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Ik heb u reeds gezegd dat de opdracht van een fractie van de
meerderheid niet alleen bestaat uit het becommentariëren van een
regeerakkoord. We zullen u uitnodigen om samen met ons iets te
doen. Het is tijd om kleur te bekennen in plaats van blablabla te
verkopen.
01.66 Hendrik Bogaert (CD&V): Ik zie de heer Van der Maelen al
een tijdje bezig en, in alle objectiviteit, ik twijfel niet aan zijn ethische
bezorgdheid om de fiscale dossiers. De heer Van der Maelen doet wel
veel voorstellen, maar ik moet in alle rust vaststellen dat hij, op het
ogenblik dat het er echt toe doet, niet veel te zeggen heeft in zijn
partij. Zo niet zou er nu niet voorliggen wat er voorligt. De heer Van
der Maelen doet zijn best als fractieleider, is bezorgd om zijn job en
wringt zich in 17 bochten om het allemaal goed te praten. Diep in
zichzelf weet hij echter dat dat niet mogelijk is.
Mijn tweede punt heeft betrekking op de extra belasting die men heft
op obligatiefondsen. Ik verwerp de stelling dat bevek's-
obligatiefondsen beleggingsinstrumenten zouden zijn van mensen
met grote vermogens en dat mensen met een klein vermogen de
voorbije jaren niet in bevek's zijn ingestapt. Dat klopt gewoon niet, dat
kan men gemakkelijk nagaan in de eigen vrienden- of familiekring. In
totaal is er in dit land 56 miljard euro geplaatst in die
beleggingsfondsen. De bewering dat dat enkel mensen zijn met
bijzonder veel geld en niet de man in de straat, is klinkklare onzin.
Mijnheer Van der Maelen, u probeert het geld in ons land te houden
en probeert door allerlei maatregelen het geld terug te brengen naar
ons land, maar tegelijkertijd gaat u de mensen die in eigen land
beleggen, extra belasten. U bent met uzelf in tegenspraak: enerzijds
probeert u geld terug te brengen en anderzijds belast u de beleggers
hier. Die trouwe beleggers zijn niet alleen vermogende mensen. De
beleggingsfondsen zijn immers een volksinstrument geworden en
worden door de banken op allerlei manieren gepromoot. Wanneer u
contact neemt met lokale bankdirecteurs, zal het u duidelijk worden
dat die beleggingsfondsen door iedereen worden gekocht. U doet
pogingen om het geld bij ons te houden, maar tegelijkertijd heft u
belastingen op de beleggingen. Dat zal ontegensprekelijk een effect
hebben op het ontwijkingsgedrag van de mensen.
Het is dus dweilen met de kraan open bij u. Wat uw ethische
bezorgdheden betreft, ga ik eigenlijk akkoord met u. U ethische
problemen aanpraten lukt niet. Ik zal daarover straks in mijn
uiteenzetting niet veel over zeggen omdat het gewoon hopeloos is.
01.66 Hendrik Bogaert (CD&V):
Je ne doute pas des
préoccupations éthiques de M.
Van der Maelen mais je constate
par contre qu'à chaque fois où
l'affaire est d'importance, le parti
de M. Van der Maelen ne tient
aucunement compte de son avis.
Le chef de groupe n'a
manifestement pas grand chose à
dire au sein de son propre parti. Il
a beau essayer de justifier la
mesure du gouvernement, il sait
bien au plus profond de lui-même
que cette nouvelle mesure est
injustifiable. La taxe sur les fonds
obligataires ne touche en effet pas
seulement les riches mais
également l'homme de la rue.
Le gouvernement tente d'une part
de garder les capitaux en Belgique
ou de les faire rapatrier mais il
taxe d'autre part les placements
effectués chez nous. Cela revient
en quelque sorte à vouloir remplir
le tonneau des Danaïdes.
De voorzitter: U weet dat ik graag heb dat er onderbrekingen zijn, dat houdt het debat levendig. U moet
evenwel niet proberen nu het betoog te houden dat u straks zult herhalen. Men kan geen twee discours
tegelijkertijd houden. Ik geef nog kort het woord aan de heer Goutry, waarna ik de heer Van der Maelen zijn
betoog zal laten besluiten.
01.67 Luc Goutry (CD&V): Mijnheer de voorzitter, ik wou nog een
aanvulling geven bij wat de heer Bogaert zegt. Ik meen dat er een
geweldige denkfout is gebeurd. Men geeft de indruk bij de socialisten
dat de lasten nu gaan verschuiven van de ene groep mensen naar de
andere. Men zegt dat de last op de arbeid zal verminderen. Dat is
goed. Men zegt dat die verschuift naar de mensen die het kapitaal
hebben, die nog niet hebben betaald en die niet in het arbeidscircuit
01.67 Luc Goutry (CD&V): Le
raisonnement des socialistes est
totalement erroné. En
conséquence de la nouvelle
mesure fiscale, les charges sur le
travail vont soi-disant être
reportées sur les personnes
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zitten. Mijnheer Van der Maelen, ik krijg echter meer en meer de
indruk dat dit dezelfde mensen zijn. Of men nu betaalt met arbeid of
met spaarcenten, het zijn wel dezelfde mensen die blijven betalen. In
die zin hebt u dus niet veel opgelost.
aisées. Mais ne s'agit-il pas, en
fait, des mêmes personnes qui
supportent déjà des charges
considérables sur leur travail?
01.68 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mijnheer Goutry, u staat
bekend als een ACV-parlementslid. Ik stel alleen vast dat uw eigen
vakbond aandringt in die richting. U moet mij bovendien eens
uitleggen waarom mijn ouders die een kasbon hebben 15% moeten
betalen en waarom de houder van een sicav dat niet moet betalen.
Als u mij dat kunt uitleggen, dan kunnen wij voort praten.
Mijnheer de voorzitter, ik rond af. Ik stel voor dat de collega's die dat
wensen het wetsvoorstel nader bestuderen. Daar zitten volgens mij
een aantal constructieve voorstellen in.
01.68 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): M. Goutry est un
parlementaire de la mouvance
ACV. Que pense-t-il de l'étude
Pacolet? Pourquoi lèverait-on des
impôts sur les bons de caisse et
non sur les obligations? Peut-il me
l'expliquer?
De voorzitter: Mijnheer Van der Maelen, u weet dat ik niet kan weerstaan aan mevrouw D'hondt en zij
wenst u te onderbreken.
01.69 Greta D'hondt (CD&V): Mijnheer de voorzitter, ik zou alleen
graag hebben dat de heer Van der Maelen een duidelijk antwoord
geeft op de vraag van de heer Goutry. Hier altijd chargeren is
gemakkelijk. U hebt veel studies gelezen om u voor te bereiden.
01.69 Greta D'hondt (CD&V): Je
souhaiterais qu'on réponde à la
question de M. Goutry.
01.70 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Goede studies.
01.71 Greta D'hondt (CD&V): Het zou goed zijn als u zou zeggen op
welke studie u zich baseert om de stelling te ontkrachten dat men
inderdaad in de zakken van dezelfde bevolkingsgroep zit; dat men die
mensen weliswaar ontlast op arbeid, maar tegelijk aan hun gering
spaargeld zit. Dat is de vraag. U zult waarschijnlijk een studie
bijhebben van Pacolet, of van Hollanders of Zweden die ons zeggen
dat dit niet het geval is. Zeg ons dat en wij zullen gerust zijn.
01.71 Greta D'hondt (CD&V):
Comment M. Van der Maelen
peut-il nier que l'on puise dans les
poches des mêmes personnes?
01.72 Dirk Van der Maelen (sp.a-spirit): Mevrouw D'hondt, u bent
beter geplaatst dan ik om met het ACV te dialogeren en te bereiken
dat zij een ander standpunt innemen.
Mijn tijd is op. Ik stel voor dat wie geïnteresseerd is het wetsvoorstel
leest. Nog voor het einde van het jaar zal ik aan deze Kamer een
aantal voorstellen voorleggen met betrekking tot het bestrijden van
het misbruik dat in België wordt gemaakt van fiscale paradijzen. Ik kijk
dan ook met belangstelling uit naar de houding van de CD&V-fractie
en de andere fracties. Ik zal het hierbij houden en het wetsvoorstel nu
overhandigen aan de heer De Crem.
01.72 Dirk Van der Maelen
(sp.a-spirit): Mme D'hondt est
mieux placée que moi pour
dialoguer avec l'ACV. Que ceux
que cela intéresse lisent ma
proposition.
Pour conclure, je signale que notre
groupe prépare des mesures
visant à combattre les abus
commis dans les paradis fiscaux à
partir de la Belgique.
Je vais remettre de ce pas la
proposition de loi que je viens
d'évoquer à M. De Crem.
01.73 Luc Goutry (CD&V): Mijnheer de voorzitter, wat een flauwekul
van de heer Van der Maelen? Als hij het debat inhoudelijk niet meer
de baas kan, haalt hij uit naar de mensen, spreekt over het ACV
enzovoort, alsof dat hier iets met de zaak te maken zou hebben.
Wij zijn verkozen parlementsleden, door wie dan ook, maar wij zijn
verkozen.
01.73 Luc Goutry (CD&V):
Prendre à partie des
parlementaires à cause de leurs
liens avec le syndicat chrétien
flamand, l'ACV, n'est pas très
glorieux.
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En agissant de la sorte, M. Van
der Maelen prouve que le fond du
débat le dépasse. N'oublions pas
que nous siégeons ici en tant que
représentants du peuple.
De voorzitter: Door de burgers, moet ik zeggen.
01.74 Luc Goutry (CD&V): Wij treden op vanuit ons mandaat van
verkozen parlementslid, maar ik wil ten behoeve van de socialisten
zeggen dat het niet zo is dat de arbeiders niet meer zullen betalen,
maar de kapitalisten. Het zullen diezelfde arbeiders zijn die de
rekening betalen. Zoveel is duidelijk.
01.74 Luc Goutry (CD&V): Je le
répète: les mêmes paieront deux
fois et je n'ai pas entendu le chef
de groupe des socialistes nier
cela!
Le président: Monsieur Bacquelaine, vous serez le dernier orateur ce matin. Nous recommencerons cet
après-midi à 14.15 heures. Je reçois encore la visite du président Toledo du Pérou.
01.75 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur le président, madame et
messieurs les ministres, chers collègues, je me réjouis que l'appel de
mon collègue, Charles Michel, ait été partiellement entendu, étant
donné que l'opposition francophone est maintenant richement
représentée. En effet, M. Wathelet est revenu parmi nous, est
accompagné et a même doublé sa représentation aujourd'hui.
Malheureusement, les Ecolos sont toujours absents.
01.75 Daniel Bacquelaine (MR):
Aan de oproep van de heer Michel
werd gevolg gegeven: de heer
Wathelet is in ons midden!
Le président: Monsieur Bacquelaine, cela semble être un fait personnel. Je laisse M. Wathelet répondre un
instant.
01.76 Melchior Wathelet (cdH): Monsieur le président,
effectivement, quand je suis rappelé à l'ordre par M. Charles Michel,
j'essaie d'accourir le plus vite possible. Je suis simplement allé
chercher mes affaires. J'ai couru dans les couloirs mais il est vrai que
je suis arrivé légèrement en retard et je m'en excuse bien bas.
01.76 Melchior Wathelet (cdH):
Als de heer Michel mij tot de orde
roept, kom ik toegesneld! Ik was
gewoon een beetje te laat.
01.77 Daniel Bacquelaine (MR): Manifestement, lors de cette
discussion sur la déclaration du gouvernement, nous sentons bien un
certain malaise de l'opposition. Traditionnellement, depuis des
années, c'est le premier parti de l'opposition, le parti le plus important,
qui entame ce débat sur la déclaration gouvernementale. Peut-être
que M. De Crem ne sait pas trop quoi dire aujourd'hui, toujours est-il
que nous avons modifié nos habitudes.
Bref, messieurs les ministres, j'ai attentivement écouté l'intervention
de mon collègue du cdH qui, manifestement, peine à trouver de
sérieux motifs de critique du programme du gouvernement pour le
budget 2006. Je comprends cette difficulté, puisque les mesures
prises notamment en matière de prépension et en matière de fin de
carrière concourent à une amélioration de la situation. Ces mesures
étaient d'ailleurs très largement appelées dans une approche assez
consensuelle.
Par contre, j'entends une critique au sujet des réductions de charges
insuffisamment ciblées. J'ignore s'il est préférable de s'arrêter à 29
ans et demi plutôt qu'à 30 ans ou de démarrer à 46 ans et demi ou 51
ans et demi plutôt qu'à 50 ans. Ces critiques me paraissent à tout le
moins ténues.
Je souhaiterais tout d'abord faire remarquer que, pour la septième
01.77 Daniel Bacquelaine (MR):
De oppositie, die de besprekingen
gewoonlijk inzet, geeft blijk van
onbehagen. De heer De Crem
weet niet goed wat te zeggen. Op
de verbeteringen aan de stelsels
van het brugpensioen en de
eindeloopbaan was immers
algemeen aangedrongen. Voor het
cdH zijn de patronale
lastenverlagingen niet gericht
genoeg; die kritiek houdt geen
steek.
Hoewel het begrotingsevenwicht,
dat voor het zevende
opeenvolgende jaar bereikt wordt,
misschien normaal lijkt, blijft het
uitzonderlijk in Europa. Te meer
daar dit gepaard gaat met een
vermindering van de schuld, die
binnenkort 90 procent zal
bedragen, met een groeivoet van 2
procent en met het evenwicht van
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année consécutive, nous nous inscrivons dans le cadre d'un équilibre
budgétaire. Cela nous paraît tout à fait naturel, puisque cette situation
persiste depuis sept ans. De plus, comparée à celle de l'Europe, la
situation de la Belgique constitue en quelque sorte une exception:
nous sommes le seul pays d'Europe à pouvoir aligner sur sept années
consécutives un équilibre budgétaire, lequel se double bien entendu
d'une diminution de notre endettement, puisqu'on va bientôt franchir
la barre des 90% vers le bas. Cet équilibre budgétaire va également
de pair avec un taux de croissance parmi les plus importants de la
zone euro, à savoir plus de 2% pour l'année prochaine. Ces éléments
méritent d'être soulignés car ils traduisent l'indice d'une gestion
empreinte d'efficacité.
Cet équilibre budgétaire se double encore d'un équilibre de la sécurité
sociale. Vous savez combien je suis particulièrement attentif à
l'efficacité de notre système de sécurité sociale. Il me paraît
évidemment important de pouvoir miser sur cet équilibre qui concerne
non seulement le secteur des salariés, mais aussi celui des
indépendants. C'est d'ailleurs, de manière générale, un aspect qu'il
importe de souligner. Chaque fois que l'on évoque maintenant dans
notre pays les avantages sociaux, les allocations sociales, les
systèmes de pensions et de sécurité sociale, chaque fois, il faut
prendre en considération le régime des indépendants. Cela n'a pas
toujours été le cas dans les années 1990. Voilà qui est devenu
systématique et récurrent!
Comment équilibre-t-on cette sécurité sociale? Entre autres, par le
financement alternatif. Chacun s'accorde à dire qu'il ne faut pas
grever davantage les revenus du travail avec des cotisations. Au
contraire, il est nécessaire de réduire les cotisations sociales sur le
travail!
Il m'apparaît donc paradoxal que ceux qui n'arrêtent pas de le dire et
qui d'ailleurs proposent des systèmes les plus variés en matière de
cotisations diverses...
de sociale zekerheid, waarvan het
voordeel tot de zelfstandigen
uitgebreid wordt, en dat aan de
alternatieve financiering te danken
is.
01.78 Melchior Wathelet (cdH): (...)
01.79 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur Wathelet, j'ai l'habitude
de débattre fréquemment dans les enceintes concernant la sécurité
sociale et les soins de santé avec M. Viseur. C'est mon interlocuteur
récurrent dans ces matières. A chaque fois, M. Viseur affirme qu'il
faut taxer le capital. Je ne l'ai jamais entendu dire autre chose sur la
question. Il dit et répète que, pour équilibrer la sécurité sociale, il ne
faut plus trop taxer le facteur travail sur ce point, nous sommes
d'accord mais qu'il faut taxer le capital, qu'il faut une CSG, une
cotisation sociale tenant compte des plus-values en matière de
capital, etc. C'est son discours habituel.
01.79 Daniel Bacquelaine (MR):
En degenen die die herfinanciering
eisen, zoals de heer Viseur,
pleiten voor een belasting op
kapitaal.
01.80 Melchior Wathelet (cdH): Nous n'allons pas refaire le débat
que nous avons eu tout à l'heure. Néanmoins, je voudrais préciser
mes propos. D'une part, nous sommes bel et bien obligés de
restreindre et de mieux contrôler les dépenses. D'autre part,
concernant les sources de financement, nous nous réjouissons de ce
financement alternatif augmenté pour certains. J'ai repris l'exemple
des accises sur le tabac qui constitue un pas positif.
Cela ne me pose aucun problème que votre type de financement aille
01.80 Melchior Wathelet (cdH):
Ik verheug mij over de alternatieve
financiering, maar u heeft gekozen
voor een forse belasting op een
welbepaalde vorm van belegging,
namelijk die welke de voorkeur
wegdraagt van de goede
huisvader, terwijl de algemene
sociale bijdrage een lagere
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dans les caisses du budget fédéral au niveau de la taxation de la plus-
value des sicavs, plutôt qu'au niveau de la sécurité sociale. Ce que je
reproche aujourd'hui, c'est l'établissement d'une forte taxe sur un
investissement précis. Or une CSG est une taxe très faible sur une
pluralité de plus-values ou de revenus mobiliers et pas uniquement
des revenus sur le travail.
Selon nous, cette perspective est mauvaise car elle donne un
mauvais signal. On taxe le revenu d'un produit précis, celui des
investisseurs sains, celui du bon père de famille en Belgique. C'est en
cela que cette solution est mauvaise.
belasting op grotere schaal betreft!
01.81 Daniel Bacquelaine (MR): J'entends bien. Je note donc que
vous préférez que l'on taxe tout revenu du capital et toute forme de
capital par une CSG s'adressant, globalement, à l'ensemble des
revenus. Cela fait partie de votre programme. Je pense qu'il faut
l'assumer. Il est facile...
01.81 Daniel Bacquelaine (MR):
Ik neem er nota van dat u een
algemene bijdrage boven een
belasting op kapitaal verkiest!
01.82 Melchior Wathelet (cdH): (...) % sur les sicavs de
capitalisation.
01.83 Daniel Bacquelaine (MR): J'arrive à l'épargne.
Le gouvernement propose de s'inscrire d'abord dans un "trend"
européen global: la directive européenne sur l'épargne. Elle concerne
formellement les non-résidents mais elle tend à s'appliquer
globalement partout en Europe. Forcément, on se dirige vers la non-
discrimination et tous les Européens seront progressivement soumis
au même type de directive.
On favorise le capital à risque. C'est le discours global de cette
déclaration gouvernementale. Pour assurer la solidarité, la protection
sociale, il faut une activité économique forte. Il faut créer de la
richesse. Il faut favoriser l'investissement. Nous tenons ce discours
depuis plusieurs années et il commence manifestement à porter ses
fruits.
Nous voulons créer de l'activité. Pour ce faire, il faut inciter la
population à considérer le capital à risque comme quelque chose
d'intéressant dans notre pays, comme un investissement pouvant être
gratifiant. Il est vrai que cette incitation au capital à risque se double
ici d'une distinction d'approche entre la personne s'engageant dans le
capital à risque et celle s'engageant dans quelque chose de moins
risqué, concernant moins directement l'investissement productif dans
notre pays.
Cela va d'ailleurs de pair avec les réformes engagées en matière
d'impôt des sociétés, puisque, dans une première phase, on a réduit
très fortement cet impôt, jusqu'à 33%. Nous arrivons maintenant à
des taux de 25 à 26%, qui sont actuellement les taux les plus
favorables en Europe grâce à la prise en compte des intérêts
notionnels. Je pense donc qu'il y a là une très grande cohérence.
Enfin, vous mettez sans doute l'accent sur la taxation de certains
précomptes mobiliers sur des sicavs d'obligations. Je pense qu'il
serait logique de mettre cela en parallèle avec les mesures qui sont
décidées en termes d'épargne-pension, étant donné que l'épargne-
pension sera plus largement favorisée en matière de déductibilité
01.83 Daniel Bacquelaine (MR):
De regering wil zich conformeren
aan de Europese spaarrichtlijn,
waarvan het toepassingsgebied
zich tot alle Europeanen uitstrekt;
zij wil tevens het risicokapitaal
bevorderen ten nadele van
investeringen die minder
economische activiteit opleveren.
De vennootschapsbelasting werd
verlaagd. Bovendien wordt de
aftrekbaarheid van het
pensioensparen met 25 procent
opgetrokken tot 720 euro, en die
maatregel geldt al voor de
inkomsten van 2005.
Wat de regularisatie betreft, moet
men een afweging maken: ofwel
vinden we het normaal dat men dit
jaar belastingen betaalt ook al
heeft men dat in het verleden niet
gedaan, ofwel aanvaarden we dat
er helemaal geen belastingen
worden betaald. Uit ethisch
oogpunt is de keuze vlug gemaakt.
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fiscale, et ce déjà pour les revenus 2005. A partir de maintenant, le
plafond de déductibilité augmente de 25%. Pour les revenus 2004, il
est de 610 euros par personne et de 620 euros par personne en
tenant compte de l'indexation. Dès aujourd'hui, le plafond de
déductibilité passe à 780 euros par personne. Cela signifie que
chaque ménage a la possibilité de déduire deux fois 160 euros de
plus. Cela représente entre 140 et 150 euros de revenus nets
supplémentaires par ménage, et ce dès les revenus 2005. Ce qui a
déjà été engagé en termes d'épargne-pension dès le début de cet
exercice pourra être complété pour arriver à ce nouveau plafond de
déductibilité fiscale. Cela me paraît être quelque chose de très positif,
concret et immédiat, et qui mérite d'être souligné.
En ce qui concerne la régularisation, je ne vais pas m'étendre sur le
sujet étant donné que M. Van der Maelen en a déjà beaucoup parlé.
Entre le fait de considérer qu'il est sain que ceux qui n'ont pas payé
les impôts qu'ils devaient, les paient maintenant et à partir de
maintenant pour les prochaines années on peut considérer que cela
est plutôt favorable ou mettre en balance la proposition que vous
faites sinon, je ne vois pas très bien où elle se situe c'est-à-dire
qu'ils n'en ont pas payé avant mais qu'ils n'en paieront jamais demain
non plus, il m'apparaît que le choix est relativement simple. Sur le
plan de l'éthique je reviendrai sur le plan de l'efficacité par la suite
vaut-il mieux considérer que ceux qui n'ont pas payé d'impôts avant
ne devront jamais en payer ou bien vaut-il mieux considérer qu'ils
devront maintenant en payer? Entre les deux, le choix est clair.
01.84 Melchior Wathelet (cdH): Il faut surtout ne pas leur dire qu'ils
ont bien fait de ne pas en payer.
01.85 Daniel Bacquelaine (MR): On ne le leur dit pas. A part vous,
je n'ai jamais entendu personne le dire.
01.86 Melchior Wathelet (cdH): Vous avez eu raison de ne pas en
payer, étant donné que vous ne serez pas sanctionné. De plus, vous
dites qu'il vaut mieux qu'ils rapatrient leur argent et qu'ils paient des
impôts aujourd'hui pour demain. Cela veut dire que ces personnes
n'auraient jamais été sanctionnées et que l'on ne sait pas sanctionner
les personnes qui ne paient pas leurs impôts. Est-ce là le signal que
l'on veut donner? Ce n'est pas le bon!
01.86 Melchior Wathelet (cdH):
Vooral als de boodschap luidt dat
men er goed aan deed in het
verleden geen belastingen te
betalen!
01.87 Daniel Bacquelaine (MR): Non, pas du tout, on leur propose
au contraire de régulariser leur situation et de se mettre dans une
situation légale.
01.88 Didier Reynders, ministre: ... du moment qu'il y ait une
pénitence.
01.89 Melchior Wathelet (cdH): La pénitence, elle est nulle! On paie
juste l'impôt comme tout le monde
01.90 Greta D'hondt (CD&V): Il n'y a pas de pénitence.
01.91 Didier Reynders, ministre: Monsieur le président, il est quand
même normal, y compris en matière fiscale, que lorsqu'il y a une
rédemption, que lorsque quelqu'un vient déclarer des revenus, il y ait
une pénitence. La pénitence est effectivement de payer l'impôt qui est
dû. Et puis on en reste là. Je comprends bien, madame D'hondt,
01.91 Minister Didier Reynders:
Het is normaal dat de vrijkoping
met een boete gepaard gaat. Onze
bedoeling is tweevoudig: enerzijds
de fiscale fraude aanpakken en
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l'hypocrisie qui consiste à dire que les fraudeurs que l'on ne trouve
pas, on ne cherche même pas à les voir.
Pour notre part, nous prenons les deux orientations: lutter contre la
fraude fiscale dont on voit qu'elle rapporte de plus en plus, d'année en
année, et inviter ceux qui, jusqu'à présent n'ont pas payé leurs impôts,
à régulariser leur situation. Il s'agit de payer l'ensemble de l'impôt dû.
Ne l'oublions pas.
anderzijds de toestand
rechttrekken door de betaling van
belastingen.
Le président: Il y a aussi l'absolution.
01.92 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur le président, vous êtes
spécialiste en la matière.
01.93 Didier Reynders, ministre: C'est ce que nous voulons éviter,
en tout cas, s'il n'y a pas de pénitence.
Je comprends que d'autres préfèrent travailler en donnant l'absolution
sans aucune pénitence.
Le président: Le dialogue est très amusant!
01.94 Melchior Wathelet (cdH): J'aurais été étonné, monsieur le
président, si vous n'aviez pas parlé d'absolution.
Mais, dans ce cas, il n'y a pas de pénitence. Les intéressés paieront
leurs impôts comme tout le monde. Après avoir évité de les payer,
dans le passé, ils les paieront dorénavant comme tout citoyen. Il n'y a
pas de sanction. C'est en cela que le message n'est pas bon.
01.94 Melchior Wathelet (cdH):
Voor wat men in het verleden heeft
gedaan, hoeft men dus geen
boete te betalen!
01.95 Daniel Bacquelaine (MR): Selon moi, il est utile de mettre en
place un système qui permette le rapatriement des capitaux. Nous en
avons la démonstration noir sur blanc, aujourd'hui. En effet, si on
équilibre la sécurité sociale dans ce pays, monsieur Wathelet, c'est
notamment grâce aux mesures prises dans le cadre de la DLU. Si un
montant important de capitaux n'avait pas été rapatrié dans notre
pays, les recettes en matière de précompte mobilier n'auraient, sans
doute, pas permis de refinancer la sécurité sociale.
01.95 Daniel Bacquelaine (MR):
Het systeem van de repatriëring
van kapitalen heeft zijn nut
bewezen: dankzij de EBA kwamen
nieuwe middelen voor de sociale
zekerheid vrij.
01.96 Greta D'hondt (CD&V): Vandaag hebt u gelijk, mijnheer
Bacquelaine, maar dat wij in de problemen gekomen zijn, is mede te
wijten aan het feit dat men in het verleden niet correct betaald heeft.
Dat is ook waar.
01.96 Greta D'hondt (CD&V): Ne
perdons pas de vue que les
problèmes sont apparus à la suite
de défauts de paiement, dans le
passé.
01.97 Daniel Bacquelaine (MR): Je dis simplement que le
rapatriement de capitaux a permis de générer une masse de recettes
en termes de précompte mobilier et que ce précompte mobilier
permet de refinancer la sécurité sociale. C'est important à mon sens.
01.98 Melchior Wathelet (cdH): Manifestement, nous ne tombons
pas d'accord sur ce dossier. Je voulais aussi remettre en perspective
la mesure prise aujourd'hui, qui suit une mesure de régularisation
dénommée DLU. Cette DLU signifiait: ramenez votre argent
moyennant une sanction - on en a beaucoup parlé - soit sur le capital
soit sur l'argent placé à l'étranger; on en parlera encore beaucoup. On
disait aux gens: rapatriez votre argent et vous paierez les 3 ou 6%.
C'était le message de l'année dernière. Il avait bien été dit que c'était
01.98 Melchior Wathelet (cdH):
Degenen die de EBA-trein vorig
jaar hebben gemist, kunnen hem
dit jaar nemen!
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une déclaration libératoire unique! En plus, il restait le fait qu'on
avançait, au niveau européen, vers une diminution du nombre de
titres au porteur. C'était cela l'esprit et, l'année d'après, on donne un
nouveau signe: ceux qui n'ont pas pris le précédent wagon ont
l'occasion de prendre celui-ci. Et l'année prochaine? Je conseille à
ceux-là d'attendre l'année prochaine.
01.99 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur Wathelet, avant la DLU, il
existait déjà des mécanismes de négociation avec l'administration
fiscale.
01.99 Daniel Bacquelaine (MR):
Vóór de EBA werd ingevoerd,
bestonden er al mogelijkheden om
te onderhandelen!
01.100 Melchior Wathelet (cdH): Avec sanctions.
01.100 Melchior Wathelet (cdH):
Ja, maar niet zonder sancties!
01.101 Daniel Bacquelaine (MR): Le fait d'inciter les gens à
régulariser leur situation et à faire en sorte qu'ils puissent déclarer
leurs revenus dans notre pays, payer des impôts et favoriser ainsi la
bonne marche de notre économie et de notre système de protection
sociale, est quelque chose de positif. Si vous considérez qu'une fois
pour toutes, ceux qui ont fraudé une fois dans leur vie doivent
continuer à frauder le restant de leur vie, cela me paraît une
alternative assez curieuse.
Je voudrais revenir à l'emploi et au taux d'activité. Le taux d'activité en
Belgique est parmi les plus bas, sinon le plus bas des pays
européens. Nous voulons rendre le travail attractif sous deux aspects.
D'abord, comme déjà répété, il faut que les revenus du travail soient
supérieurs aux revenus de l'assistance. Si, dans notre pays, il n'est
pas intéressant de travailler, permettez-moi de vous dire que, peut-
être même biologiquement, il serait curieux de travailler. Quand on
continue à exercer un travail qui ne procure aucun avantage, cela
devient pathologique!
Cela me paraît tout à fait naturel, mais il faut le redire: les revenus de
l'assistance doivent rester inférieurs aux revenus du travail. Cela ne
veut pas dire qu'il ne faut pas donner des allocations à ceux qui
doivent en obtenir, c'est nécessaire. Mais celui qui franchit le pas et
décide de travailler doit être gratifié et recevoir un revenu
correspondant à l'effort fourni. C'est la base de tout le système.
Ensuite, les entreprises doivent avoir intérêt à engager du personnel.
Sans cela, soit l'entreprise périclite sous le poids des charges
supérieures aux revenus, soit elle considère qu'il convient d'investir
ailleurs. On n'a rien inventé et le gouvernement n'invente rien à ce
sujet.
Il met simplement les mesures qu'il prend en adéquation avec une
réalité. Il tient donc compte des réalités. L'entreprise doit avoir intérêt
à engager, elle ne doit pas avoir peur d'engager du personnel et celui
qui travaille doit trouver un avantage à travailler. Cela m'apparaît
d'une évidence rare. Je pense que le gouvernement met très
clairement en avant une série de mesures concrètes qui rencontrent
ces objectifs et qui rencontrent ces réalités.
Je ne vais pas décrire ici l'ensemble des mesures qui sont proposées
puisque c'était le thème de la déclaration du premier ministre. Je
01.101 Daniel Bacquelaine (MR):
De activiteitsgraad in ons land is
een van de laagste in Europa. Het
is dan ook logisch dat wij alles in
het werk stellen om ervoor te
zorgen dat de inkomens uit arbeid
hoger zijn dan de uitkeringen en
dat de ondernemingen er belang
bij hebben personeelsleden in
dienst te nemen. De regering
neemt concrete maatregelen in die
zin.
De personen die zich vestigen als
zelfstandige zijn zeer gemotiveerd:
zij scheppen een baan voor
zichzelf en eventueel ook voor
anderen. Daarom moeten zij
worden aangemoedigd en moeten
de lasten voor die zelfstandigen en
voor de KMO's worden
verminderd.
We zijn blij dat op het vlak van
Volksgezondheid de
begrotingsdoelstelling werd
nageleefd. We stonden steeds
achter de groeinorm voor de
uitgaven in de gezondheidszorg.
Wij hechten belang aan de
therapeutische en de
diagnostische vrijheid van de arts,
de vrije keuze van de patiënt, het
medisch geheim, de
toegankelijkheid en de kwaliteit
van de zorg. De maatregelen
betreffende de minimumfactuur
zijn positief, voor zover ze geen
discriminaties in het leven roepen.
Het verheugt me dat de
maatregelen die vorig jaar in
Gembloux met betrekking tot de
kleine risico's voor de
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m'arrêterai un moment sur un aspect que j'ai déjà souligné qui
concerne le secteur des indépendants. Il y a manifestement une
volonté d'inciter les personnes à embrasser une carrière
d'indépendant. On l'a souvent dit, l'indépendant qui crée son emploi,
crée un emploi qui s'accompagne d'une forte motivation. Nous avons
tout intérêt à faire en sorte qu'il soit intéressant de devenir
indépendant dans notre pays, pour l'indépendant lui-même et pour les
emplois qu'il peut créer dans le cadre d'une extension de son activité,
notamment dans le cadre d'une PME. Il est donc indispensable de
réduire les charges administratives, de réduire les cotisations sociales
et les charges qui pèsent sur l'indépendant et le dirigeant de PME.
Permettez-moi de dire un mot sur le secteur de la santé.
Globalement, je me réjouis que l'objectif budgétaire soit respecté.
Nous avons, dès le départ, soutenu la norme de croissance des soins
de santé car il nous apparaît que chaque personne, dans un pays
moderne, a le droit d'être soignée de manière efficace. Nous
soutenons donc les grandes bases de notre système de soins de
santé que sont la liberté thérapeutique, la liberté diagnostique, le libre
choix du patient, le secret médical mais surtout l'accessibilité et la
qualité des soins. Je me réjouis que nous nous engagions davantage
encore dans cette voie. Les mesures qui sont prises en termes
d'accessibilité sont bonnes je pense notamment au minimum à
facturer, le fameux MAF fiscal pour autant qu'elles concernent tout
le monde et qu'elles ne créent pas de discrimination. Je me réjouis
qu'on puisse effectivement appliquer les mesures qui ont été prises à
Gembloux l'année dernière qui concernent le secteur des petits
risques pour les indépendants et qui leur permettront de s'intégrer
dans le minimum à facturer comme les autres catégories sociales de
ce pays.
Cependant, il y a encore certains problèmes que je souhaite soulever
en matière de soins de santé et qui concernent notamment les
discriminations entre certaines professions indépendantes, je pense
aux infirmières indépendantes et salariées. Je pense aussi à la
nécessité de revoir le système du financement des hôpitaux, nous
n'allons pas assez loin dans cette matière. Il est clair que le système
actuel de financement des hôpitaux n'est pas compatible à long terme
avec l'équilibre de la sécurité sociale.
Il faut également avoir le courage de revoir la nomenclature. Vous
savez que notre nomenclature en matière de soins de santé date de
plus de 50 ans. Elle n'a jamais véritablement été revue. On
rembourse encore des actes médicaux qui n'ont plus aucune
pertinence alors que d'autres soins et d'autres techniques
thérapeutiques ne sont toujours pas remboursés. Il faudra, un jour,
que l'on ait le courage de mettre à plat la totalité de la nomenclature,
comme les Français viennent de le faire, et comme l'ont fait la plupart
des pays européens où l'on a revu et remodelé considérablement
toute la nomenclature pour l'adapter aux réalités d'aujourd'hui en
matière de techniques thérapeutiques ou de diagnostic.
Par ailleurs, nous n'avons pas encore avancé en termes de
responsabilité médicale, ce qui est regrettable. En effet, la médecine
défensive coûte cher et la surconsommation des soins trouve
notamment sa source dans l'absence d'un système de responsabilités
en termes d'aléas thérapeutiques. J'interroge tous les mois M.
Demotte sur la question. J'espère que l'on va enfin avancer en la
zelfstandigen werden genomen,
ten uitvoer worden gelegd. Dankzij
die maatregelen zullen ze, net als
de andere maatschappelijke
geledingen in het land, aanspraak
kunnen maken op de
minimumfactuur.
De huidige financiering van de
ziekenhuizen bedreigt ons inziens
het evenwicht van de sociale
zekerheid.
Na vijftig jaar zonder
aanpassingen dient de
nomenclatuur zeker gewijzigd te
worden om aan de huidige
therapeutische werkwijzen te
beantwoorden.
Ik stel regelmatig vragen aan
minister Demotte over de nodige
doorbraak op het gebied van de
medische aansprakelijkheid.
Blijkbaar is nu een algemeen
consensus bereikt, en we hebben
hiervoor financieringsbronnen
voorgesteld. Nu moeten we
vooruitgang boeken.
Gelet op de inefficiëntie van het
vorig jaar uitgevaardigde
moratorium om de relatie tussen
ziekenhuisgeneesheren en
beheerders te regelen, moeten we
onderzoeken hoe we de medische
overconsumptie kunnen inperken.
Die praktijk is namelijk niet
ingegeven door de toestand van
de patiënt maar wel door de
noodzaak om de rekeningen van
het ziekenhuis in evenwicht te
houden. De herwaardering van de
intellectuele prestaties van de
artsen in de ziekenhuizen is niet
bedoeld om de heffingen ten bate
van de ziekenhuisbeheerder te
betalen.
De koopkracht moet verbeterd
worden. De concrete maatregelen
die de regering met name inzake
de stookoliefactuur heeft
voorgesteld gaan in die richting.
Op dit stuk is een globale
coherentie vereist, en de regering
respecteert dat principe.
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matière. Il me semble d'ailleurs qu'un accord général a été trouvé en
ce sens. Toujours est-il que je ne vois concrètement toujours rien
venir. Il est vrai qu'il faut un financement. A ce sujet, nous avons mis
sur la table un certain nombre de pistes qui mériteraient d'être
analysées.
Il me semble également que nous devons aller plus loin dans la
définition des relations entre les médecins hospitaliers et les
gestionnaires d'hôpitaux. C'est un des mécanismes de la
surconsommation. Le moratoire qui a été pris l'année dernière n'est
manifestement pas efficace. Il convient donc de s'interroger
davantage sur la façon de réduire l'incitation à la consommation
médicale qui n'est pas justifiée par l'état du patient mais par l'équilibre
des comptes de l'hôpital.
Je me réjouis que des mesures aient été prises pour favoriser l'acte
intellectuel du médecin hospitalier dans nos hôpitaux, mais il est clair
que, si cette revalorisation des actes intellectuels et des honoraires du
médecin hospitalier sert à alimenter le prélèvement du gestionnaire
d'hôpital, cela ne sert à rien. Je souhaite donc que l'on avance en la
matière.
Je voudrais également m'exprimer un instant sur le pouvoir d'achat.
Un des leitmotivs de la déclaration du premier ministre est notamment
de favoriser le pouvoir d'achat qui est une des clefs de
l'investissement, de l'activité économique dans notre pays et de la
consommation. Ce pouvoir d'achat a été et est toujours notamment lié
au coût de l'énergie et du mazout.
Nous nous réjouissons des mesures intervenues en cette matière qui
sont, à l'instar de l'épargne-pension, extrêmement concrètes. Sur
chaque facture d'achat de mazout, le consommateur voit diminuer le
montant total de sa facture, de manière directe et pour tout le monde.
Il s'agit là d'une approche parfaitement légitime et réussie. Bien
entendu, il faut respecter une cohérence et je crois que le
gouvernement le fait. Je suis parfois surpris de lire dans une certaine
presse des propos ahurissants. Je pense notamment à mon collègue
M. Drèze que j'ai vu apparaître subrepticement tout à l'heure mais qui
s'est peut-être sauvé après avoir réalisé ce qu'il a dit hier. M. Drèze
s'interroge sur les réductions de charges sociales et déclare ne pas
croire que les réductions de charges sociales vont créer le nombre
d'emplois supposé. Selon lui, ces réductions ne servent qu'à
maintenir la compétitivité des entreprises. M. Drèze considère donc
que ce qui sert à maintenir la compétitivité des entreprises est toxique
pour l'emploi!
Connaissant les antécédents familiaux, les économistes dans sa
famille, et ses propres antécédents, je m'explique mal cette nouvelle
théorie. J'espère qu'il ne l'enseigne pas.
Tot mijn verbazing lees ik in de
pers dat volgens de heer Drèze
"de sociale lastenverlaging geen
werkgelegenheid schept, maar
enkel de concurrentiekracht van
de ondernemingen verhoogt"! Het
is toch niet logisch om te doen
alsof de concurrentiekracht van de
ondernemingen en het scheppen
van banen niets met elkaar
gemeen hebben!
Le président: M. Drèze s'expliquera tout à l'heure mais M. Wathelet
est impatient.
De voorzitter: De heer Drèze zal
straks zijn standpunt verdedigen,
maar de heer Wathelet wordt
ongeduldig.
01.102 Melchior Wathelet (cdH): Monsieur Bacquelaine, je suppose
que vous faites un raccourci d'un article paru dans "L'Écho" vous
essayez d'être bref, ce n'est déjà pas mal. En fait, c'est ce que j'ai
01.102 Melchior Wathelet (cdH):
U vat de uitlatingen van de heer
Drèze ongenuanceerd samen. Hij
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expliqué tout à l'heure: si nous restons dans une enveloppe de
réduction de charges telle que celle proposée, nous aurions privilégié
au sein de cette enveloppe d'axer davantage l'action sur les jeunes
peu formés et les travailleurs plus âgés, en fonction des critères, et
moins sur le travail en équipe et le travail de nuit. Au sein de cette
enveloppe, le gouvernement a opéré certaines répartitions. Nous
avons soutenu les efforts réalisés en matière de réduction de
charges. D'ailleurs, dans les propositions que nous avions
communiquées au gouvernement en juin 2005, il y avait également
une série de mesures concernant des réductions de charges.
C'est donc dans le cadre de la répartition de l'enveloppe que nous
aurions privilégié le volet bas salaires et celui concernant les aînés
par rapport à la part laissée au travail en équipe et au travail de nuit.
M. Drèze viendra l'expliquer tout à l'heure. Vous aurez tout loisir d'en
discuter avec lui.
zal later het woord nemen. In
"L'Echo" heeft hij willen
onderstrepen dat we er de
voorkeur aan hadden gegeven dat
de regering haar inspanningen
binnen de bestaande
begrotingskredieten anders zou
verdelen. We wensen dat er meer
aandacht wordt besteed aan de
laagste lonen, de jongeren en de
oudere werknemers dan aan de
ploegen- en de nachtarbeid.
01.103 Daniel Bacquelaine (MR): Monsieur Wathelet, je comprends
bien votre raisonnement. Je m'interroge sur le fait que l'on dise que ce
qui sert la compétitivité des entreprises ne sert pas à créer des
emplois! Je voulais simplement soulever une certaine incohérence
dans le propos de M. Drèze.
Je commençais mon intervention en soulignant le malaise de
l'opposition, qui est très perceptible tant au niveau de la presse qu'au
niveau de notre assemblée. En effet, nous avons rarement assisté à
une telle désertion de l'opposition dans notre hémicycle. De plus, ses
commentaires se sont fait discrets et elle est peu encline à intervenir.
Je comprends. Vous avez perdu un allié qui était structurellement fort
du côté social-chrétien en la personne de M. Martou. Dans le
quotidien "Vers l'Avenir", celui-ci déclarait préférer consolider la
sécurité sociale avec les libéraux que la détruire avec le CD&V.
Cette déclaration explique en partie la morosité de l'opposition
aujourd'hui.
01.103 Daniel Bacquelaine (MR):
Dat kan wel zijn maar zijn
uitspraken waren niet coherent.
Wij hebben zelden meegemaakt
dat de oppositie het zo laat
afweten. Ik denk ook dat u een
belangrijke bondgenoot bent
verloren in de persoon van de heer
Martou die in het dagblad "Vers
l'Avenir" verklaarde dat hij liever
de sociale zekerheid met de
liberalen wou consolideren dan
haar met de CD&V af te breken.
01.104 Melchior Wathelet (cdH): Il est clair que des mesures telles
que la taxation sur les plus-values ont de quoi réjouir M. Martou. Je
voudrais également vous demander, monsieur Bacquelaine, si vous
allez aujourd'hui nous critiquer parce que nous soulignons des points
positifs de l'accord du gouvernement. Nous soulignons effectivement
que le ton adopté par le premier ministre a fondamentalement
changé. Déjà en juin 2005, nous avons participé au travail.
01.104 Melchior Wathelet (cdH):
De heer Martou zal zich inderdaad
verheugen over de belasting op de
meerwaarden. U kan ons toch niet
verwijten dat we de positieve
punten van het regeringsbeleid
beklemtonen! We waren trouwens
nauw bij de totstandkoming ervan
betrokken.
01.105 Daniel Bacquelaine (MR): (...)
01.106 Melchior Wathelet (cdH): Cela représente une proportion
d'un tiers environ! Attelons-nous aux vrais problèmes que sont
l'emploi et la carrière et au sujet desquels nous avons alimenté le
débat et souligné l'ensemble de mesures positives, notamment en
matière de réduction de charges. Si nous avons indiqué qu'une
simplification, une rationalisation n'étaient pas suffisantes, nous avons
aussi mis en exergue les points positifs.
Vous n'allez quand même pas nous reprocher aujourd'hui de
souligner certains points positifs!
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01.107 Daniel Bacquelaine (MR): Je tenais simplement à souligner
ce revirement d'une personnalité forte de votre tendance qui,
aujourd'hui, admet la réalité des choses. Elle ajoute d'ailleurs qu'en
Belgique, depuis 2001, on a débloqué 1,2 milliard d'euros pour
valoriser les prestations sociales; c'est un constat.
Combien de fois n'a-t-on pas dit dans cette enceinte que si l'on
diminuait les impôts et les charges dans notre pays, on n'aurait plus
d'argent pour assurer la protection sociale? Combien de fois n'a-t-on
pas entendu dire: "Si nous diminuons les impôts, si nous diminuons
trop les charges, nous n'aurons plus les moyens d'assurer la
protection sociale"? J'ai entendu ce discours pendant des années.
Aujourd'hui, nous démontrons l'inverse. Nous démontrons qu'en
diminuant les charges et la fiscalité, en stimulant à nouveau
l'investissement et en favorisant la motivation, nous permettons de
financer et de refinancer la sécurité sociale, d'en assurer son équilibre
et de faire en sorte que les prestations sociales dans notre pays, par
rapport à ceux qui en ont besoin, soient effectives, réelles et en
progrès car, pour la première fois, nous entrons dans l'adaptation des
allocations sociales au bien-être; c'est une grande première.
Nous avons revalorisé les petites pensions à diverses reprises au
cours de la législature passée et de celle-ci; nous continuons à le faire
pour les salariés comme pour les indépendants. C'est aussi une
rupture qu'il faut souligner.
En conclusion, nous considérons qu'une fois pour toutes, on devrait
faire l'unanimité quant au fait de dire que, lorsque l'on diminue les
charges qui pèsent sur le citoyen, on favorise son travail, sa
production, l'économie de notre société et donc, en même temps, la
protection sociale dans notre pays.
01.107 Daniel Bacquelaine (MR):
Ik wou enkel de ommezwaai
beklemtonen van een
vooraanstaande figuur die tot uw
politieke strekking behoort.
Ik heb vaak horen zeggen dat als
men de belastingen en de lasten
verlaagt, men niet meer in staat is
om de sociale bescherming te
financieren. Wij bewijzen nu het
tegendeel. Wij tonen immers aan
dat als men de investeringen en
de motivatie aanmoedigt, men de
economie en de sociale
bescherming stimuleert.
Ik sta erop te onderstrepen dat wij
tijdens de vorige legislatuur de
kleine pensioenen herhaaldelijk
hebben opgewaardeerd en dat wij
dat zullen blijven doen zowel voor
de werknemers als voor de
zelfstandigen.
Le président: Chers collègues, je vais clôturer la séance du matin. Nous reprendrons à 14.15 heures.
J'attire votre attention sur le fait que M. le président Toledo du Pérou assistera durant quelques instants au
début de notre séance de l'après-midi.
La séance est levée.
De vergadering is gesloten.
La séance est levée à 12.32 heures. Prochaine séance le mercredi 12 octobre 2005 à 14.15 heures.
De vergadering wordt gesloten om 12.32 uur. Volgende vergadering woensdag 12 oktober 2005 om 14.15
uur.
L'annexe est reprise dans une brochure séparée, portant le numéro consécutif Criv 51 PLEN 160 Annexe.
De bijlage is opgenomen in een aparte brochure met het volgnummer Criv 51 PLEN 160 Bijlage.